Au bout de 29 réunions, la commission a accordé 534 agréments et le reste est en cours d'étude. 400 nouvelles demandes sont enregistrées. “Le travail de la commission est loin d'être facile. Nous devons étudier chaque dossier avec beaucoup de minutie de façon à ne léser personne. Ceci ne signifie certainement pas une quelconque complaisance avec les non-professionnels. Il est temps pour que cette corporation se professionnalise”, nous a déclaré Bachir Djeribi, président du Syndicat des agences de voyages (Snav) en sa qualité aussi et surtout de membres de la commission des agréments. En octobre 2010, le ministère du Tourisme avait, en effet, en commun accord avec le Syndicat des agences de voyages, validé un délai supplémentaire pour la mise en conformité des agences de voyages (ATV). La date butoir a été ainsi fixée à janvier 2011 pour déposer la demande de renouvellement de l'agrément en vertu du nouveau décret qui dicte les nouvelles règles du jeu. Un an après, la commission a enregistré 534 agences (293 de type B et 241 de type A) qui ont obtenu leur agrément au moment où plus de 300 autres ont décroché l'accord de principe. Pas moins de 200 d'entres elles ont été définitivement exclues marquant ainsi l'assainissement de la liste des agences, initialement, de l'ordre de 1 075. La commission a, en parallèle, reçu 400 nouvelles demandes en cours d'examen. “C'est inouï, nous avons constaté au fur et à mesure que nous avancions dans notre travail alors qu'un grand nombre d'agences ne remplissaient en aucune manière les critères nécessaires au fonctionnement d'une agence de voyages et encore moins selon le cahier des charges décidé en vertu du nouveau décret”, nous a indiqué notre interlocuteur. À rappeler que les propriétaires d'ATV sont désormais soumis à 27 obligations contenues dans le nouveau cahier des charges, annexé au décret exécutif n°10-186 du 14 juillet 2010. Un délai de deux mois est accordé aux agences apostrophées d'un rejet provisoire “Les agences en stand-by ont un délai de deux mois pour compléter leur dossier et justifier leurs aptitudes”, précise le président du Snav. Aujourd'hui, il n'est plus question d'un simple “contrat d'engagement professionnel” comme préconisé en 2008 par Chérif Rahmani, alors ministre du Tourisme. Smaïl Mimoune, actuel ministre en charge du secteur, fait valoir une loi qui n'a pas manqué de faire le ménage pour se débarrasser des “parasites” et “dépoussiérer” le métier. Comment peut-il en être autrement alors que le décret ôte au détenteur de l'agrément l'avantage de la pérennité et limite la validité à trois ans. Ceci empêche le voyagiste de s'installer dans le confort de l'acquis qui engendre l'inertie mais pas seulement. Ce n'est un secret pour personne que certaines agences se contentent de vendre des billets ou faire uniquement le hadj et la omra (nombreux continuent à le faire). Le décret distingue d'ailleurs entre le réceptif et l'émetteur avec les catégories A (tourisme national) et B (tourisme international) et oblige le titulaire de la licence d'exploitation d'une agence de voyages de conclure systématiquement un contrat avec son client. L'ATV est tenue aussi d'utiliser les NTIC pour la promotion et la commercialisation de la destination Algérie et d'éditer périodiquement des catalogues, brochures et autres supports, documentaires et numériques de vente des différents produits et circuits touristiques. Le décret indique, d'ailleurs, que la licence peut faire l'objet d'un retrait et son renouvellement refusé pour, entre autres, le manquement avéré aux obligations professionnelles à l'image du non-recours à des guides du tourisme, agréés par le ministre chargé du Tourisme, pour l'encadrement des groupes de touristes traités, la non-entrée en activité dans le délai de 6 mois à compter de la date de délivrance de la licence d'exploitation, etc. La nouvelle réglementation exige aussi en matière de sous-traitance l'établissement d'un contrat de partenariat notarié. N.S