Au chômage forcé depuis la fermeture de leur entreprise, il y a de cela près de quatre mois, par certains de leurs collègues, des travailleurs de la laiterie de Draâ Ben-Khedda ont décidé de prendre les choses en main. Ils comptent tenir aujourd'hui un rassemblement au siège de l'union de wilaya de l'UGTA de Tizi Ouzou dans le but d'exiger des pouvoirs publics la réouverture dans les plus brefs délais de leur entreprise. L'information a été confirmée par une source syndicale qui voit dans cette action “un signe de confiance” en l'UGTA. “Les travailleurs comptent demander l'assistance de notre union de wilaya mais aussi exiger la reprise de l'activité au sein de la laiterie”, explique-t-elle. Une autre source assure que les travailleurs prévoient de former une délégation qui se rendra chez le wali pour solliciter son intervention pour la réouverture de la laiterie. En compagnie d'autres parties (APW, UGCCA, Chambre de commerce Djurdjura…), l'union de wilaya a déjà mené une tentative de médiation dans l'espoir de trouver une solution à ce conflit préjudiciable à toute la région. Cette mission de bons offices s'est heurtée au refus des grévistes qui maintiennent leur revendication de renationalisation de la laiterie. Chose qui avait poussé l'union de wilaya à se démarquer de ce mouvement de grève ne portant aucune revendication socioprofessionnelle. “Ces travailleurs n'ont jamais porté de revendications socioprofessionnelles. La privatisation de la laiterie de Draâ Ben-Khedda est un choix du gouvernement et le vœu des travailleurs. Demander encore une fois sa renationalisation est une revendication extraprofessionnelle qui porte une dimension politique”, a soutenu M. Limani, représentant de l'union de wilaya et chargé du conflit (UGTA), lors d'une conférence de presse animée le 9 janvier dernier. A. C.