Le comité des travailleurs du pré-emploi et du filet social a tenu, hier, à travers les différentes régions du pays des rassemblements de protestation devant les sièges de wilaya et les directions de l'emploi. “Nous avons décidé de focaliser la contestation au niveau des différentes wilayas et pas uniquement à Alger pour prouver que le problème est national et ne concerne pas uniquement Alger”, nous dit la représentante du comité. Las d'être malmenés, voire embarqués, les embauchés via les nombreuses formules d'emploi précaire ont annulé le sit-in de la capitale et se sont contentés des rassemblements régionaux. Mais ceci, nous dit la présidente du comité “ne veut pas dire que nous y avons complètement renoncé”. En fait, le comité compte reculer à Alger pour mieux sauter. “Nous allons revenir en force avec un rassemblement national devant le siège du Palais du gouvernement vers la mi-février. La date exacte n'est pas encore arrêtée”, nous dit Mme Fallil. Et d'ajouter que “pour l'action d'aujourd'hui (hier, ndlr) les manifestants ont demandé le départ du ministre de tutelle pour en finir avec les représailles de son département qui n'hésite pas à rompre le contrat de tous ceux qui sont au devant de la protestation”. La présidente du comité a d'ailleurs été touchée par cette sanction. “Je suis sans travail depuis le mois de septembre dernier en raison de mon activité syndicale et ma lutte pour l'intégration”, témoigne Mme Fallil. Ne voyant, donc, rien venir du département de Louh, les travailleurs du pré-emploi vont frapper aux portes du gouvernement. Va-t-il leur ouvrir les portes d'un emploi décent et une rémunération à la hauteur ? M. B.