Depuis deux semaines, la boisson Mecca Cola a débarqué en Algérie. Très controversée en Europe, des appels au boycott de ce produit ont même circulé sur le Net. C'est le groupe Sidi El-Kebir de Blida qui a réussi cette opération en s'assurant de l'exclusivité pour l'Algérie. Le groupe a ainsi obtenu, en tant qu'embouteilleur, le contrat de franchise qui le lie désormais commercialement au propriétaire de la marque Mecca Cola, à savoir le Franco-Tunisien Tawfik Mathlouthi. Ce dernier devrait à ce sujet se rendre à Alger début décembre pour tenir une conférence de presse et lancer ainsi de façon officielle sa campagne “buvez intelligent !”. Depuis que ce dernier a lancé son produit, il y a un an et demi, dans plusieurs pays d'Europe avec ce concept de solidarité avec le peuple palestinien comme argument de vente, des parts de marché importantes ont été arrachées au géant Coca Cola. Il ne faut pas oublier que ce produit est né de l'appel au boycott des produits américains lors de la guerre contre les Irakiens. L'annonce du versement de 10% des bénéfices pour les Palestiniens et à des œuvres caritatives, a trouvé écho auprès des musulmans d'Europe notamment, qui tous, ont la Palestine au fond du cœur. Les images terribles de l'armada israélienne contre les civils palestiniens et celle de la coalition américano-britannique contre les Irakiens ont fait le reste pour la boisson de Mathlouthi. L'arrivée de Mecca Cola en Algérie, une opération qui ne peut revêtir qu'un simple aspect commercial, rappelle les interrogations sur l'utilisation réelle des 10% pour les Palestiniens et 10% pour les ONG . Jusqu'ici les détracteurs du Franco-Tunisiens ne cessent de le presser de prouver la véracité de ces versements. Après un an et demi de commercialisation et la création, dans le même temps, d'une fondation, Mathlouthi choisira peut-être d'être plus précis lorsqu'il viendra à Alger. En attendant, le marché algérien de la boisson gazeuse déjà très concurrentiel, va probablement réagir à ce nouveau venu surtout en cette période de ramadan. F. B.