L'extension et l'aménagement de logements et autres biens de l'Opgi prennent des proportions inquiétantes. En effet, destinées initialement à des aires de jeux pour enfants et espaces verts, les parcelles de terrain nu se sont transformées en baraques et autres extensions illicites ne répondant à aucune norme réglementaire ou environnementale. En effet, les plans d'occupation du sol (SOL) sont souvent utilisés pour des extensions de constructions anarchiques. À elle-seule, la localité de Hassi-Dellâa, chef-lieu communal distant de quelque 130 km de Laghouat a enregistré quelques centaines d'infractions au Code de l'urbanisme. Ainsi, des parcelles de rues sont carrément occupées et des réseaux d'assainissements piétinés. Par ailleurs, malgré l'interdiction formelle de délivrer une autorisation permettant à un propriétaire de procéder à des aménagements au niveau de la structure extérieure des biens de l'Etat, Hassi R'mel, chef-lieu de daïra de situé à 120 km au sud de Laghouat, est livré à la merci de l'anarchie urbanistique. En effet, la majorité des logements appartenant à l'Opgi, ont fait l'objet d'aménagements anarchiques au point que la rue parle de “démission de l'Etat”. Pourtant, l'occupant, même détenteur d'un titre de propriété, n'a pas le droit d'opérer des transformations au bien immobilier. Une visite dans les cités 5-Juillet et Les studios, nous a confirmé l'ampleur de ce phénomène. Des citoyens, victimes de cette anarchie, nous ont indiqué qu'il existe même de véritables chantiers nocturnes dans le tissu urbain et à proximité des installations industrielles, pour ne pas être surpris par les services compétents. L'exemple le plus édifiant est la nouvelle construction en parpaing composée de deux chambres et d'une étable pour le cheptel, en cours d'édification à proximité d'un entre de traitement d'huile (CTH2) et d'une torche reliée aux puits producteurs d'hydrocarbures. En effet, à la cité Opgi de Hassi-R'mel, zone pourtant classée à risques majeurs, il n'y a presque pas un bâtiment qui soit épargné par la prolifération de ces extensions illicites, notamment au rez-de-chaussée des immeubles. On y trouve toutes sortes de bâtisses, allant des garages aux clôtures en passant par des cabinets et ateliers de professions libérales. Des particuliers ont fini par construire des “suites” à leurs locaux commerciaux, squattant ainsi les trottoirs. D'autres personnes ont carrément accaparé des espaces libres entre les bâtisses pour ériger des lieux de fonction libérale et autres terrasses, le tout sans permis de construction, au point de croire qu'on est dans un “lieu de non-droit”. B A