Le chef-lieu de la daïra de Hassi R'mel, situé à 120 km au sud de Laghouat, est livré à la merci de l'anarchie urbanistique. L'extension et l'aménagement de logements et autres biens de l'Opgi prennent des proportions inquiétantes. En effet, destinées initialement pour des aires de jeux pour enfants et espaces verts, les parcelles de terrains nus se sont transformées en baraques et autres extensions illicites ne répondant à aucune norme réglementaire ou environnementale. Pourtant, il est formellement interdit de délivrer une autorisation permettant à un propriétaire de procéder à des aménagements au niveau de la structure extérieure des biens de l'Etat. Les logements qui ont fait l'objet d'aménagements anarchiques, étant la propriété de l'Opgi, l'occupant, même détenteur d'un titre de propriété, n'est pas en droit de porter des transformation au bien immobilier. Une visite dans les quartiers nous a confirmé l'ampleur de ce phénomène. Des citoyens, victimes de cette anarchie, nous ont indiqué qu'il existe même de véritables chantiers nocturnes pour ne pas être surpris par les services compétents. En effet, il n'y a presque pas un bâtiment qui est épargné par la prolifération de ces extensions illicites, notamment au rez-de-chaussée des immeubles. On y trouve toutes sortes de bâtisses, allant des garages aux clôtures en passant par des cabinets et ateliers de professions libérales. Ainsi, des particuliers ont fini par construire des “suites” à leurs locaux commerciaux. D'autres personnes ont carrément accaparé des espaces existant entre les bâtisses pour ériger des cabinets de fonction libérale et autres terrasses sans permis de construction. A. BOUHAMAM