Qui mettra un terme aux dépassements en matière de construction, qui caractérisent, depuis des années, la zone d'extension touristique (ZET) du littoral annabi ? Et pourtant celle-ci, qui s'étend de la Caroube au Cap de garde, est gérée par décret 88/232 du 5/11/88 et la loi 03/03 du 17 février 2003, notamment l'article 21 qui stipule que l'agence nationale de développement touristique a le droit de préemption, et ce quelle que soit la nature du terrain à l'intérieur de la ZET. Cependant, le bricolage, le passe-droit, le laisser-aller et les dépassements en matière de construction demeurent monnaie courante, selon des membres des services techniques de la commune de Annaba. Des sources bien informées révèlent, à ce propos, que la vente de lots de terrains situés à moins de 300 m du rivage est désormais strictement interdite, et les propriétaires de ceux situés à l'intérieur de la ZET doivent inévitablement s'intégrer au plan d'aménagement. En effet, et selon des sources proches de la Duc, des promoteurs et des citoyens ayant acheté des lots de terrain à bâtir sur le littoral annabi auprès de particuliers, plus précisément dans des zones vierges, se trouvent aujourd'hui dans l'impossibilité d'ériger des constructions en raison de la position de ces terrains et du respect des lois régissant l'habitat et l'urbanisme. Ces mêmes sources ajoutent : « Ces personnes, qui ont acquis à des prix forts des lots de terrain à quelques mètres de la grande bleue pour la construction d'infrastructures touristiques ou de villas, semblent totalement ignorer la loi 02/02 de 2002, promulguée dans le cadre de la protection de la côte, et laquelle stipule la stricte interdiction des constructions dans des zones non urbanisées à moins de 300 m du rivage ».