Le ministre délégué pour l'Europe, membre du Secrétariat national du Front Polisario, Mohamed Sidati, a déclaré que “le Front Polisario demande que soit mis un terme au pillage effréné des ressources halieutiques du Sahara occidental”, dans une lettre adressée aux pays membres de l'Union européenne, au sujet des tractations en cours pour la négociation d'un nouveau protocole d'accord de pêche avec le Maroc. M. Sidati a rappelé que le “Parlement européen avait rejeté l'accord de pêche avec le Maroc, notamment parce qu'il n'était pas conforme aux dispositions du droit International s'agissant du Sahara occidental.” “Le Sahara occidental ne fait pas partie du Maroc, s'agissant d'un territoire non autonome selon la charte de l'ONU, aucun pays, du reste, ne reconnaît de souveraineté au Maroc sur le territoire, la Cour international avait statué à l'inexistence de relations de souveraineté entre le Maroc et le Sahara occidental en 1975”, a ajouté M. Sidati dans sa lettre dont une copie est parvenue à SPS. “Du point de vue légal, le Maroc ne peut prétendre exercer de droits de souveraineté sur les eaux et les côtes du Sahara occidental. La RASD, membre de l'Union africaine, avait déclaré une zone économique exclusive sur les eaux maritimes du territoire du Sahara occidental le 21 janvier 2009”, a-t-il écrit. M. Sidati avait souligné avec force “que la pêche par des bateaux et vaisseaux européens dans les eaux territoriales du Sahara occidental, au terme d'arrangement avec le royaume du Maroc, est contraire aux intérêts et aux souhaits du peuple sahraoui… Toute tentative de négocier un accord similaire aux précédents accords aura pour effet de saper les efforts en cours des Nations unies en vue de parvenir à une solution pacifique du conflit du Sahara occidental”, a ajouté M. Sidati dans sa lettre aux pays membres de l'Union européenne. “Enfin tout renouvellement d'accord de pêche par l'UE avec le Maroc doit porter exclusivement sur les eaux internationalement reconnues internationales du Maroc, et doit, de ce fait, exclure expressément les côtes du Sahara occidental, faute de quoi le Front Polisario se réserve le droit de recourir à toutes les voies légales pour assurer la souveraineté permanente et les droits souverains du peuple sahraoui sur les ressources halieutiques de son pays. Il demandera, en cas de besoin, réparation pour les préjudices subis et des dommages environnementaux qui découlent de l'exploitation économique illégale des ressources du Sahara occidental”, a-t-il conclut. SPS