Catherine Ashton, la haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères vient de déplorer “vivement qu'en raison du nouveau veto de la Fédération de Russie et de la Chine, le Conseil de sécurité n'ait pas été en mesure d'apporter son soutien à l'appel de la Ligue des Etats arabes en faveur d'un processus ouvert à tout qui serait conduit par les Syriens eux-mêmes et qui se déroulerait dans un climat exempt de violence”. Selon celle qui assume également la vice-présidence de la Commission, “l'Union européenne continue de soutenir tous les efforts déployés par la Ligue des Etats arabes et exhorte une fois de plus tous les membres du Conseil de sécurité des Nations unies à prendre leurs responsabilités”. Pour les 27, “le moment est venu de parler d'une seule voix, d'exiger que le bain de sang cesse et de se prononcer en faveur d'un avenir démocratique pour la Syrie”. “Nous condamnons le bain de sang qui se poursuit dans le pays et nous sommes aux côtés du peuple syrien dans sa lutte contre le régime répressif”, poursuit Catherine Ashton qui, en conclusion, engage “le président Assad à faire cesser immédiatement les massacres de civils, ordonner le retrait de l'armée syrienne des villes assiégées et à quitter le pouvoir afin de permettre une transition pacifique dans l'intérêt de son pays”. Par ailleurs, la Belgique rappelle son ambassadeur en Syrie et appelle à la coordination des 27 sur la Syrie. En effet, après avoir pris acte dimanche “avec grande déception” du rejet par le Conseil de sécurité des Nations unies du projet de résolution introduit par le Maroc sur la situation en Syrie, le ministre belge des Affaires étrangères, le libéral Didier Reynders, vient de rappeler immédiatement en consultation, l'ambassadeur de Belgique à Damas, Françoise Gustin. Le ministre belge prône néanmoins, sur cette question, une coordination des différents pays de l'Union européenne et il demande donc à la haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton, de bien vouloir organiser très vite une coordination des 27 Etats membres de l'UE quant à la sécurité des postes diplomatiques en Syrie, ainsi qu'aux mesures qu'il conviendrait de prendre pour faire face dans les meilleures conditions possibles à l'évolution de la situation. A. M.