Le 9 mai 2011, le Conseil de l'Union européenne avait adopté des mesures de restrictions à l'égard de la Syrie et trois mois plus tard, le 2 septembre, les 27 avaient introduit de nouvelles mesures incluant notamment l'interdiction d'achat, d'importation ou de transport de pétrole brut en provenance de ce pays. Le 23 septembre, on assistait à une nouvelle extension de ces mesures d'embargo par l'interdiction d'investir dans le secteur du pétrole brut accompagnée d'une interdiction de livrer des pièces et des billets de banque syriens à la Banque centrale de Syrie. Les Vingt-Sept ont également adopté des sanctions contre le principal opérateur de téléphonie mobile Syriatel et la plus grande compagnie privée du pays, Cham Holding. Le vendredi 14 octobre 2011, le Journal officiel de l'Union européenne a ajouté les succursales d'Alep et de Damas de la Banque commerciale de Syrie à la liste des entités soumises aux sanctions. Pour les Européens l'ajout de cette banque d'Etat qui apporte “un soutien financier au régime” du président Bachar Al-Assad est la dernière mesure arrêtée en vue de “priver le régime des revenus financiers et de la base de soutien nécessaire à poursuivre la répression”. La veille, dans un communiqué, la haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires extérieures et la politique de sécurité, Catherine Ashton, avait indiqué que cette dernière décision des 27, “conséquence directe de la campagne ignoble et brutale menée par le régime syrien contre son propre peuple”, serait publiée au Journal officiel le lendemain vendredi 14 octobre 2011. Selon les Nations unies, plus de 2 900 personnes ont été tuées en Syrie depuis le début de la répression du mouvement de contestation populaire qui a débuté il y a sept mois dans ce pays. De son côté, le régime syrien impute les violences à des groupes terroristes bénéficiant du soutien de l'étranger et fait état de 1 100 personnes tuées dans les rangs des forces de sécurité.