Les citoyens estiment que ce responsable a géré d'une manière catastrophique cette opération. Ils rendent, cependant, un vibrant hommage au P/APC. La situation des sinistrés de la commune d'El- Harrach connaît actuellement une nette amélioration. Les centres d'accueil en toile cèdent la place aux chalets. Elles sont près de 170 familles à venir rejoindre des cabines sahariennes sur le site Kourifa sur la route menant aux Eucalyptus. Le P/APC, M. Abzar, tel que l'a signifié la majorité des citoyens concernés, a mis un terme à sept mois de souffrance et de désespoir. Désormais, l'espoir est permis pour eux, puisque le premier pas pour leur relogement dans des maisons en dur vient d'être franchi. L'opération a été réussie à 95%. Outre ces chalets, les autorités locales ont recasé quelque 150 autres familles dans des logements sis dans des communes comme Saoula, Sidi-Moussa, les Eucalyptus, Bourouba, Oued-Ouchaïeh… Les deux familles Mouri ont, quant à elles, refusé les deux F2 qu'on leur a attribuées à Saoula. Elles estiment que ce n'est pas suffisant pour deux familles. Celles-ci ont avancé comme argument la scolarité de leurs enfants entamée déjà à El-Harrach et leur citoyenneté en tant que Harrachis et natifs de cette commune. Même documents à l'appui, elles n'ont pu échapper au diktat des services du wali-délégué qui les ont sommées de quitter le centre D15 avec force. Ces deux familles habitaient auparavant l'immeuble situé au 14, rue de la Paix qui s'est effondré lors du séisme du 21 mai dernier. D'autres, beaucoup moins loties, se retrouvent, en revanche, à plusieurs familles dans un seul chalet dont l'espace correspond à celui d'un F2. C'est le cas des 4 familles Ould-L'hadj qui occupent une seule cabine saharienne. Pourtant, sur les 338 chalets installés, sur le site Kourifa, seuls 260 sont actuellement habités. Le reste demeure fermé. Pour exprimer leur satisfaction, les locataires de ce site ont organisé, hier, une sympathie cérémonie en l'honneur du P/APC qui les a soutenus durant toute cette pénible période. Ils ont, néanmoins, saisi cette opportunité pour exposer leurs problèmes au premier magistrat de la commune. Ils revendiquent le transport pour le déplacement de leurs enfants vers l'école et surtout l'eau dont le manque reste flagrant. Cette action n'a, toutefois, pas caché leur ire à l'égard du wali-délégué qui, selon eux, a géré d'une manière catastrophique l'opération de recasement. “La plus grave erreur commise par le wali-délégué, c'est de s'approprier les prérogatives du P/APC”, a conclu un des citoyens. B. K.