L'affaire du militant de la Ligue algérienne des droits de l'Homme, incarcéré depuis 45 jours à la prison, est programmée pour passer devant le tribunal d'El-Bayadh, le 24 novembre prochain. Le choix de cette date qui coïncide avec la veille de l'Aïd, fait craindre le pire pour les observateurs qui suivent ce dossier et notamment la Ligue des droits de l'Homme qui a rendu public un communiqué en ce sens. La même ligue rappelle que l'autre militant des droits de l'Homme, à savoir, Bourras Hacène, a été condamné “injustement”, à deux ans de prison ferme et à 5 ans d'interdiction d'exercer son métier de journaliste, “pour diffamation” . Toujours à ce sujet, l'organisation Reporters sans frontières demande la libération immédiate du journaliste condamné pour diffamation. Cette condamnation à une peine d'aussi lourde renvoie l'Algérie à des années en arrière. Cette affaire illustre, une fois encore, le pouvoir de la mafia locale qui cherche à étouffer toute révélation sur ses activités illégales. “Hacène Bourras est la victime de ces potentats, qui, loin d'Alger, se croient tout permis”, déclare, entre autres, Robert Ménard secrétaire général de Reporters sans frontières, dans un communiqué distribué par la Ligue des droits de l'Homme. S. I.