Georges-Antoine Acompora n'est plus. Il a tiré sa révérence dans la nuit de samedi à dimanche, à l'âge de 83 ans, à l'hôpital d'Aïn Naâdja (Alger) des suites d'une longue maladie. Né le 20 février 1926 à Alger, Acompora a rejoint les rangs de la Protection civile algérienne en 1955 avant de décider de rallier, en 1956, les rangs de l'Armée de libération nationale et de soutenir la Révolution algérienne. Engagé qu'il était, il sera arrêté, torturé et emprisonné par l'Armée française avant d'être condamné à mort. Affichant ses positions partout où il passait, ce militant de la cause algérienne comme beaucoup de ses amis dans les geôles de Barberousse. Vers 1959-1960, Acompora sera à El-Harrach où la justice française prononcera sa condamnation aux travaux forcés à perpétuité. Il restera en prison jusqu'à l'indépendance de l'Algérie en 1962. La même année, Acompora reprendra du service à la Protection civile où il évoluera au grade de Lieutenant-colonel. Retraité, il restera attaché à l'Algérie, mais surtout à son quartier de toujours, en l'occurrence Bab El-Oued. De père italien, Acompora aura marqué de son empreinte un combat noble, au service de sa patrie. Dans un communiqué transmis à la rédaction, le DG de la protection civile, qui a par ailleurs présenté ses condoléances à sa famille, a souligné que “le défunt était connu par sa probité irréprochable, son altruisme et son patriotisme exemplaire”. Accompagné par une foule nombreuse dans sa dernière demeure, Acompora a été inhumé, hier, au cimetière chrétien de Bab El-Oued. Un vibrant hommage, à la hauteur de l'homme et de son parcours, lui a été rendu par tous ses amis et collègues de la Protection civile. F B