L'état du réseau routier urbain de la ville de Batna est dans un état navrant et ne cesse de se dégrader, sans pour autant inquiéter les services concernés. La cinquième ville du pays, Batna, semble ne plus posséder de réseau routier urbain praticable et fiable, hormis quelques grands axes, avenues et artères de l'époque coloniale, à l'exemple de l'avenue de la République, l'avenue de l'Indépendance ou les allées Ben Boulaïd où il ne fait pas bon de circuler en voiture non plus. L'état du réseau routier urbain de la ville de Batna est dans un état navrant et ne cesse de se dégrader, sans pour autant inquiéter les services concernés. De petits trous sur la voie se sont transformés en crevasses et nids-de-poule, et aucune route ou axe n'est épargné par ce phénomène de dégradation accélérée. Les chutes de neige et de pluie qu'a connues la région n'arrangent rien à la chose, au contraire. à la cité Chouhada, excepté le tronçon fraîchement inauguré et malheureusement récemment éventré, les automobilistes et autres usagés se bousculent sur le bout de route goudronnée pour échapper et fuir les fosses chargées d'eau de pluie. Même scénario pour s'arracher un bout d'asphalte praticable à la cité Amirouche, aux allées Mezouji, à la cité Kechida ou à Bouakal. Au siège de l'Assemblée populaire communale de Batna, il existe un bureau de la voirie, chargé du suivi, du contrôle, mais aussi de la surveillance de l'état du réseau. Belkhiri Norredine, ingénieur d'application en travaux publics (23 ans d'expérience), dira : “Le trafic routier dans la ville de Batna a quadruplé, sans pour autant que le réseau soit revu ou agrandi. La réalisation de conduites d'alimentation en eau potable ou d'évacuation des eaux usées dégradent d'une manière irréversible la chaussée et personne ne semble être responsable, sachant que dans la majorité des cas ce sont des entreprises étatiques qui réalisent ces travaux, en les laissant en l'état, c'est-à-dire qu'elles ne restaurent pas le réseau qu'elles ont pourtant dégradé. Cependant, il faut reconnaître que dans certains cas, les travaux de réalisation ne sont conformes ni aux normes ni aux cahiers des charges et il nous arrive de ne pas faire la réception quand des laboratoires spécialisés nous le préconisent, tests à l'appui.” Au quartier Bouakal, la voie Debabi est toujours non réceptionnée. Les ingénieurs ont émis des réserves quant à la fiabilité et la résistance sur ce tronçon récemment réalisé. Mais combien d'autres routes, voies, chemins sont dits praticables et dont l'état est qualifié par les usagers de délabré ? Sur la route de Hamla, les automobilistes pestent contre l'état de la chaussée, sans pour autant pouvoir changer, encore moins améliorer la situation. Les automobilistes semblent n'avoir de choix que d'emprunter cette route, désignée comme étant la plus infréquentable de la ville, notamment les chauffeurs de taxi et de bus qui doivent respecter le circuit. L'un d'entre eux, H. Saïd, avec plus de 15 ans d'expérience, nous dit avec amertume que “pour aller à Hamla il faut plutôt un char. Allez voir les établissements, pour l'équilibrage et le parallélisme, et aussi les vendeurs de pièces détachées, ils ont fait fortune sur notre dos, nous changeons chaque 3 mois la direction et la suspension”. Une grande entreprise, un autre souffre-douleur du réseau routier, l'ETUB (établissement du transport public de Batna). Des bus mis récemment en circulation grincent comme des guimbardes, nous dit un chauffeur de bus. Selon nos interlocuteurs, l'eau et les infiltrations restent l'ennemi de la route, dont la durée de vie peut aller jusqu'à 10 ans. R H