Alors que la venue du président de la République s'est confirmée pour la symbolique célébration du 24 Février, les travaux d'embellissement continuent alors que les autorités locales sont, d'ailleurs, sous pression depuis quelques jours. En pour cause, la sortie bruyante, il y a peu, de quelque 700 demandeurs d'emploi, du quartier Salem qui, par des blocs de pierres et un cordon humain, ont bloqué des heures durant, la RN11 et l'un des accès de la zone industrielle pétrochimique d'Arzew, est venue comme bousculer lesdits préparatifs. Ces jeunes chômeurs vivant autour de la ZI, adossés aux torchères des puits de pétrole, ont choisi en tout état de cause d'exprimer à leur façon le malaise social et le marasme économique qui frappent les populations locales dans sa majorité. Et c'est un père de famille outré et inquiet, son fils ayant participé à la dernière protesta, qui choisit en s'adressant à la presse de dénoncer les passe-droits, les réseaux de recrutement et la dégradation du cadre de vie. “Tout le monde est au courant des certificats de résidence de complaisance qui sont délivrés pour des personnes venant d'autres wilayas pour être recrutés dans les complexes. Ce sont des réseaux de connaissance et de familles qui écartent nos enfants de toute chance de trouver un emploi. Pourquoi ce sont toujours les ingénieurs, les techniciens et les licenciés d'ici qui sont évincés après les soi-disant entretiens d'embauche bidon”. Et ce dernier de donner des noms de personne au sein des APC et des complexes en question qui seraient derrière ces situations qui perdurent depuis des années. En plus du chômage endémique qui sévit dans ces deux daïras que sont Arzew et Béthioua abritant pourtant la première zone pétrochimique d'Afrique, la malvie et les dégradations du cadre de vie viennent compléter ce tableau sinistre, raconte notre interlocuteur. Ainsi, selon ce dernier le quartier Salem, par exemple, vit au rythme des coupures d'eau, d'électricité et est toujours dépourvu de gaz de ville. Difficile pour des pères de famille de comprendre telle situation en regardant au loin les kilomètres de pipe-line de gaz et de pétrole ou encore en voyant au large les tankers attendre leurs chargements. Au lendemain du regroupement, des élus locaux ont donné un délai de 10 jours aux demandeurs d'emploi pour prendre en charge leurs doléances. D. L