C'est aujourd'hui que prendra fin le 21e Salon de l'éducation de Paris, qui a débuté le 19 novembre à la Porte-de-Versailles à Paris. Cette manifestation de grande envergure, qui a rassemblé, quatre jours durant, des professionnels de l'éducation, a enregistré un très important taux de visites, plus de 20 000 visiteurs selon les premières estimations. Sur une superficie de 10 000 m2, le forum éducatif a regroupé 220 exposants, dont 50 internationaux, répartis sur les trois halls du Palais des expositions. Rendez-vous des étudiants, des professeurs et de tous les acteurs du secteur de l'enseignement, le Salon est également un immense bazar pour les commerciaux du matériel éducatif. Accompagnés de leurs enseignants, les lycéens se sont déplacés par centaines afin de s'informer des différentes opportunités qui leur sont offertes. “Le Salon, c'est toute cette grande manifestation où se retrouvent tous les professionnels de l'éducation (étudiants, enseignants et pédagogues) rassemblés au sein de cet édifice, mais c'est aussi une affaire de marchés et de contrats qui se concluent dans les hôtels”, confiera Pascal Bouchard, directeur de la rédaction de l'agence Education, Emploi, Formation, une agence de presse spécialisée dans l'information de l'éducation. Quant à la participation algérienne à ce Salon, M. Bouchard, qui a visité les deux stands algériens, se contentera de dire : “La participation algérienne est très discrète par rapport à celle des Chinois, qui ont déployé les grands moyens par exemple. Les Marocains sont également passés par-là à l'occasion de la Saison du Maroc en France. Bien que folklorique, la présence des Marocains fut bien plus remarquée, même si le programme algérien est de loin plus intéressant.” Notre interlocuteur déplore toutefois l'absence d'un seul caractère arabe indiquant l'appartenance de l'Algérie et sa spécificité identitaire. Au-delà des seuls constats d'observateurs, chercheurs et acteurs engagés du système éducatif, les spécialistes se sont attelés à reconsidérer les lacunes du système éducatif. Passage obligatoire pour toute réforme, la réforme du système éducatif français est un débat de fond qui n'a rien à voir avec une révision du contenu d'un manuel scolaire élaboré en deux mois comme c'est le cas chez nous. Ateliers de travail et conférences autour de différents thèmes dont celui de la formation des formateurs et la violence dans l'école ont été au centre des débats sur l'école. Pour sa première ouverture sur le monde de l'éducation à l'étranger, l'Algérie, qui n'arrive pas à trouver son “idéal” en matière d'éducation, s'est montrée particulièrement modeste. L'Algérie a été représentée par une association culturelle et touristique, l'Agence de promotion des cultures et du voyage et A6 Algérie, deux organismes qui, même s'ils donnaient une idée de la culture algérienne et la technologie employée dans le domaine de la formation, sont loin d'informer sur la réalité du secteur de l'éducation, en l'absence de ses représentants officiels. Plus cartésiens, les représentants du ministère de la Formation professionnelle ont saisi cette opportunité pour développer le secteur du partenariat algéro-français. W. L.