Premier grand hôtel réalisé à Alger après l'Indépendance, en 1975, cet établissement, qui fait la fierté de la capitale, ne répondait plus aux normes depuis ces vingt dernières années. Après vingt-six mois de travaux de rénovation, le mythique hôtel El-Aurassi d'Alger rouvre enfin ses portes, flambeau neuf. L'inauguration officielle de l'établissement a été faite dans l'après-midi d'hier, par Smaïl Mimoune, ministre du Tourisme et de l'Artisanat. Outre le P-DG de l'hôtel, Abdelkader Lamri, la cérémonie a été rehaussée par la présence de pas moins de trois ministres, à savoir Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, et néanmoins ex-ministre du secteur, Mohamed Benmeradi, ministre de l'Industrie, Nacer Mehal, ministre de la communication, ainsi que le Dg de la protection civile, le colonel Mustapha Lahbiri. Premier grand hôtel réalisé à Alger après l'Indépendance, en 1975, cet établissement, qui fait la fierté de la capitale, ne répondait plus aux normes depuis ces vingt dernières années, d'où l'urgence de sa rénovation décidée il y a un peu plus de deux années. Outre la nécessité d'améliorer les prestations, la rénovation de l'hôtel s'imposait, d'autant plus que l'établissement ne répondait plus aux normes universelles, notamment en matière de sécurité. Pour un coût global avoisinant les 72 millions d'euros, la rénovation a permis la “mise en conformité avec le règlements actuel de sécurité et de protection contre l'incendie et le rétablissement de l'intégrité physique du bâtiment et des installations techniques tout en les modernisant”, a déclaré, non sans fierté, le ministre, rappelant que le coût des travaux n'est pas supporté par le trésor, tant est que le projet est financé à hauteur de 30% par les fonds propres de l'EGH El-Aurassi et de 70% par le crédit populaire algérien (CPA), (convention de crédit). Les travaux de rénovation ont été réalisés par le consortium turc, KEF, sous le contrôle et le suivi d'organismes agréés. Surplombant la baie d'Alger, le désormais “hôtel chic” d'Alger est d'une capacité d'accueil de 453 chambres dont 414 chambres de luxe, 14 suites seniors et 16 juniors, 8 appartements avec accueil “exécutive louange”, et enfin une suite présidentielle ! C'est vous dire le haut standing retrouvé de ce grand hôtel qui recouvre désormais son statut digne d'un standard 5 étoiles international. En termes de locaux communs clients, l'hôtel a connu également une rénovation parfaite avec l'aménagement de nouveaux espaces, outre le changement complet de la décoration des anciens espaces. Parmi les nouveautés, on citera notamment les deux luxueux restaurants, l'un nommé Italien et l'autre Algérien, chacun y proposant sa spécialité de haute gastronomie. La réception, la galerie des boutiques, le business center, les salons, les salles de restauration, les bars et coffee-shop, la mythique salle Rose, dénommée désormais, Mawaqif et ses annexes, le night club et le fitness club sont autant d'autres espaces concernés par les travaux de rénovation. Mais le plus beau des décors est aussi à découvrir en franchissant ces espaces pour retrouver les belles terrasses avec une vue splendide sur la baie d'Alger. De part la réussite des travaux de réfection qui ont permis à El-Aurassi de retrouver son véritable standing, le ministre du secteur ne cache pas son optimisme de voir le secteur hôtelier retrouver dans un proche futur toutes ses lettres de noblesse. Cela sera rendu possible, dit M. Mimoune, d'ici la livraison des 700 projets, actuellement en cours de réalisation, avec un coût d'environ 4 milliards de dollars, qui permettront quelque “80 000 lits supplémentaires, outre les 90 000 lits actuels”. De son côté, le P-DG d'El-Aurassi, Abdelkader Lamri, se réjouit du fait que le laps de temps où l'hôtel était fermé pour travaux a été mis à profit pour la formation et le recyclage des personnels, au nombre d'environ 670 employés, toutes spécialités confondues. La formation, dont des cycles à l'étranger, a coûté quelque 60 millions de dinars. Pendant ce temps, affirme encore le P-DG, l'entreprise a continué à payer régulièrement tous ses employés, sans qu'elle ne soit financièrement affectée. Le bénéfice annuel de l'établissement, révèle son responsable, étant en temps d'activité de l'ordre de 780 millions de dinars. À la question de savoir si les prix connaîtront une éventuelle hausse après l'ouverture de l'hôtel, le P-DG est affirmatif : le prix de la chambre single sera porté à 38 000 DA la nuitée au minimum. M. Lamri affirmera, cependant, que dans le cadre des conventions avec des sociétés, le prix sera renégocié et pourra être ramené jusqu'à 24 000 DA, voire à 22 000 DA. F A