La Commission nationale de surveillance des élections législatives a décidé de geler ses activités, estimant qu'elle ne dispose pas de moyens suffisants pour mener à bien sa mission, ce à quoi le ministère de l'Intérieur a réagi hier en soutenant que “tous les moyens logistiques prévus par la loi” ont été “mis à la disposition de la commission”. Le président de la Cnsel, Mohamed Seddiki, cité par l'APS, a confirmé “le gel des activités de la commission pour insuffisance de moyens logistiques”. Et d'ajouter : “Nous ne demandons pas des indemnités financières mais plutôt un soutien équivalent à celui offert aux commissions de surveillance précédentes et à la commission de supervision des élections.” Réagissant au nom du ministère de l'Intérieur, M. Talbi a expliqué que la loi relative au régime électoral ne prévoyait pas d'indemnités pour les membres de la commission, mais qu'elle recommandait un “appui logistique qui est aujourd'hui concret et vérifiable au niveau de l'ensemble des 48 wilayas”. M. Talbi s'est d'ailleurs interrogé sur “les motivations de la décision de gel des activités de la commission”. De son côté, le représentant d'un parti politique siégeant au sein de la Cnsel a rejeté “toute revendication d'indemnités”, sans affirmer qu'il remet en cause le gel des activités de la commission. Ce qui laisse croire, comme le confirme une source sous le couvert de l'anonymat, que cette fronde est motivée par “d'autres considérations, plutôt politiques et non matérielles”. Il s'agirait, selon cette source, du refus de plusieurs membres de la commission de cautionner “la trituration en cours du fichier électoral”, notamment sa partie relevant des corps constitués. R. N.