Les habitants du lotissement Belhaddad, à Sebbala, dans la commune de Draria (Alger), s'opposent à la construction, par un promoteur privé, d'un immeuble conçu pour 32 logements, en plein milieu de leur lotissement. L'assiette foncière devant recevoir ce projet a été rachetée par le promoteur en question au gendre d'un des fils héritiers de Mekki Belhaddad, sur lequel est d'ailleurs baptisé le nom du lotissement. D'une surface de 1 200 m2, le terrain est situé au plein milieu de ce quartier résidentiel desservi par une voie qui se finit en impasse. D'où l'inquiétude des riverains de voir leur quartier “dénaturé et déprécié par le méfait d'une opportunité immobilière”. Pour les contestataires, tous des propriétaires de villa avec jardin, “il est inconcevable de sacrifier la quiétude qu'offre leur quartier, sur l'autel de la frénétique course au gain des spéculateurs du foncier (…)”, lit-on dans la pétition du collectif des habitants du lotissement, signée par 17 personnes et adressée au wali délégué de Draria. Mais, en dépit de cette opposition, le promoteur avait déjà lancé les travaux de son chantier avant qu'il ne le mette à l'arrêt, il y a 15 jours, pour avoir été confronté au problème du déplacement du réseau d'électricité que seule Sonelgaz est habilitée à faire. Pour convaincre les autorités compétences, les contestataires brandissent comme argument la réglementation sur l'urbanisme qui prévoit “d'astreindre les demandeurs de permis de construire à se référer à leurs voisins pour solliciter leur accord quand il s'agit d'opération qui risque de nuire à leurs intérêts”. F. A.