Le plan d'autonomie marocain constitue la “seule proposition réaliste” pour une solution au conflit du Sahara occidental, dans le cadre des Nations unies, a affirmé hier le chef de la diplomatie française Alain Juppé. “Nous pensons toujours que le plan d'autonomie marocain, qui est aujourd'hui la seule proposition réaliste sur la table, constitue la base sérieuse et crédible d'une solution”, a-t-il déclaré dans un entretien à l'agence d'information MAP, à l'occasion de sa visite officielle aujourd'hui et demain au Maroc. Selon M. Juppé, il faut que “cette question continue à être traitée dans le cadre des Nations unies et qu'elle ne soit pas un obstacle dans le processus de rapprochement entre le Maroc et l'Algérie”. Il a également exprimé son “admiration” pour le modèle marocain de réformes, et plaidé pour un accord de libre-échange “complet et approfondi” entre le royaume et l'Union européenne, à la veille d'une visite officielle de deux jours à Rabat. “La Constitution a été réformée en profondeur, des élections transparentes se sont déroulées, un nouveau gouvernement s'est mis au travail (..) Tout cela se fait de manière apaisée. Pour tout dire, j'ai de l'admiration devant ce modèle marocain”, a-t-il affirmé dans un entretien avec l'agence d'information MAP. Evoquant les divers atouts du royaume, il s'est également dit “convaincu” que le Maroc “a tout pour réussir”. M. Juppé a par ailleurs réaffirmé le soutien de son pays à un accord de libre-échange “complet et approfondi” entre l'UE et le Maroc, estimant que leur relation “doit constituer un exemple et un modèle”. “C'est avec le Maroc que l'UE a signé un de ses plus anciens accords d'association. C'est le Maroc qui, à ce jour, est le seul pays à bénéficier d'un +statut avancé+ parmi les partenaires méditerranéens de l'UE”, a-t-il expliqué. Selon lui, les Européens “sont aujourd'hui prêts à aller plus loin”. Il a enfin souhaité que le Maroc joue un “rôle essentiel dans toutes les initiatives régionales et multilatérales” sur la sécurité au Sahel et partager son “expertise” dans la lutte contre le terrorisme qui menace la région saharo-sahélienne. R. I./Agences