Loin du folklore traditionnel, la célébration de la Journée de la femme l'a été, ce mardi, dans la douleur. Et pour cause, face à une hausse inquiétante du nombre de cancéreux au niveau de la wilaya, et plus particulièrement à Béni-Saf et Hammam Bou-Hadjar, Mme A. Berrichi, en sa qualité de présidente de l'association d'aide aux malades cancéreux El-Fedjr, vient de lancer un SOS aux pouvoirs publics. Elle demande qu'une étude scientifique et sociale exhaustive soit déclenchée à travers tout le territoire de la wilaya pour déceler les causes de cette terrible maladie qui continue de faire des ravages au sein de nombreuses familles. À ce titre, l'association El-Fedjr, par la bouche de sa présidente, qui a saisi l'occasion de la célébration de la date du 8 Mars, revendique un plan de lutte. Au niveau de l'établissement sanitaire de Béni-Saf, une conférence-débat a eu lieu en présence des malades, avec la présentation d'une communication du Dr Hadj Abdelkader qui n'a pas manqué d'inciter les femmes au dépistage précoce. À ce titre, le conférencier a tenu à rappeler aux femmes les mesures à prendre pour éviter le cancer du sein, comme l'allaitement maternel, le dépistage précoce, la consultation périodique à la faveur des examens de mammographie ou tout simplement par autopalpation. Côté chiffres, il a été révélé qu'à Béni-Saf, il est enregistré chaque mois deux cancers dans les deux sexes. C'est justement ce rythme qui inquiète, dans la mesure où dans certains cas c'est l'ensemble des membres d'une même famille qui sont atteints du cancer, comme l'avait déclaré Mme Berrichi. De leur côté, les patients atteints du cancer, qui comptent parmi les démunis, ont soulevé le problème de la cherté des médicaments, imagerie et radiographies, qui ne sont toujours pas pris en charge par la Cnas. M. L