Le retour des prochaines vacances scolaires du printemps sera marqué par une nouvelle perturbation voire paralysie des établissements de l'éducation nationale. La raison ? La Coordination nationale des corps communs et des ouvriers professionnels affiliée au SNTE revient à la charge et annonce “le retour voire le durcissement du mouvement de protestation des corps communs, ouvriers professionnels et agents de sécurité”. La décision, note le communiqué de la coordination, a été prise samedi à l'issue d'une rencontre avec le bureau du syndicat UGTA des corps communs, des ouvriers professionnels et des agents de sécurité de la wilaya de Béjaïa. La relance de la protestation se fera par trois jours de grève nationale à partir du 9 avril prochain. “Il a été décidé à l'unanimité, également, de tenir un sit-in national le 10 avril et une rencontre nationale le 14 mars à Béjaïa”. Le communiqué justifie cette nouvelle montée au créneau par “la lenteur enregistrée dans l'amélioration des conditions de travail de ces corps de l'éducation nationale par le gouvernement”. Ceci en dépit “du long combat syndical des corps communs, des ouvriers professionnels et des agents de sécurité pour imposer leur existence professionnelle”. Ces différents corps de l'éducation nationale “réclament leur intégration dans le secteur, la révision du classement catégoriel et l'augmentation salariale”. La dernière démonstration de force de la Coordination nationale du SNTE a été une totale réussite. Une grève nationale, déclenchée le 9 janvier dernier par le syndicat, qui s'est poursuivie pendant plus d'un mois, a causé moult contraintes dans les établissements scolaires. Administration, accueil, sécurité, cantines scolaires… étaient complètement paralysés. Face au mutisme de la tutelle, les grévistes comptaient aller jusqu'au bout de leur combat mais Dame nature en avait décidé autrement. Face aux intempéries qui avaient causé la fermeture de nombreuses écoles, la coordination n'avait d'autre choix que d'appeler au gel de l'action de grève illimitée le 15 février dernier et d'interpeller le Premier ministre pour une action urgente. Mais rien de concret n'a été décidé à ce jour, ce qui a poussé les deux syndicats à relancer la protestation. M. B.