Résumé : Saïd n'est pas le seul à être arrêté, ses complices aussi. Il est interrogé par la police même s'il ne révèle pas son nom, ils savent qui il est. Le lendemain matin, ils vont chez lui. Nadia et Ghania sont tirées de leur sommeil. Nadia leur ouvre. C'est le choc même si elle a toujours su que cela devait arriver. Le pire est à venir. Nadia n'a pas le choix. Elle va à la chambre et informe Ghania de la présence de la police dans la maison. Ghania qui a cru qu'il s'agit de Omar, au début, pousse un cri de déception. - Vite, mets ta robe de chambre, ils vont fouiller la maison ! - Pourquoi ? - Nadia n'a pas le courage de lui apprendre que Saïd a été arrêté. - La police poursuit son enquête, répond-elle. Il faut qu'on soit coopératives. Plus vite ils fouilleront la maison, plus vite ils partiront. Ghania enfile sa robe de chambre puis elles vont au salon. Là, la police les interroge pendant que les autres procèdent à la fouille de la maison. L'interrogatoire prend autant de temps que la fouille. Du bruit et des meubles renversés parviennent jusqu'au salon. Ghania prend peur, Nadia saisit sa main pour la serrer dans la sienne, un peu pour la rassurer. - Pourquoi cassent-ils les meubles qu'ils trouvent sur leur passage ? demande-t-elle. Lorsqu'ils en ont fini dans les chambres et dans la cuisine, ils viennent au salon. Nadia et Ghania sont priées de sortir pour qu'ils puissent poursuivre leur fouille, sans être gênés. Du couloir où elles se tiennent, elles ne peuvent voir que les chambres. Les portes restées ouvertes laissent entrevoir un désordre indescriptible. Ils semblent déçus de n'avoir rien trouvé. - Vous n'étiez pas au courant des activités de votre frère ? Vous nous dites bien la vérité ? - Comment pouvait-on savoir ? Cela fait des semaines et des semaines qu'on ne l'a pas vu, répond Nadia. Est-ce que vous tenez au courant votre famille de vos moindres faits et gestes ? - C'est moi qui interroge, rétorque l'agent. Si vous vous souvenez de quoi que ce soit, n'hésitez pas à venir au commissariat… On vous délivrera un permis de visite. Vous pourrez le voir. - Voir qui ? demande Ghania. - Mais votre frère. La terrible nouvelle, elle ne la supportera pas. Sous le choc, elle s'évanouit. - Ghania, s'écrit Nadia en la rattrapant de justesse. Vite, aidez-moi ! Les policiers portent Ghania dans la chambre et l'étendent sur le lit. Nadia tente de la ramener à elle, mais c'est peine perdue. Elle panique. Elle ne se sent pas bien… Un des policiers a appelé par radio les urgences et une ambulance ne tarde pas à arriver. Ghania est vite transportée à l'hôpital. Aux urgences, on lui fait passer un tas d'examens qui se révèlent négatifs. Le médecin lui fait une injection et, quelques minutes plus tard, elle revient à elle. Nadia n'a pas pu venir dans l'ambulance. Un inspecteur voulait l'interroger. On lui permet d'appeler chez elle et met au courant son mari. Ce dernier est vite venu la chercher. L'inspecteur en avait fini de lui poser des questions. Elle peut enfin se rendre à l'hôpital Mustapha Pacha. Nadia est heureuse de voir Ghania consciente. - Comment te sens-tu ? - Je ne sais pas, murmure Ghania, les yeux larmoyants. Je me sens à bout… Je ne me sens même plus. - Ça ira mieux après, la rassure Nadia. Comme pour la contredire, deux infirmières viennent l'emmener au service de cardiologie. Le médecin tient à s'assurer qu'elle n'a pas de problème cardiaque. Omar et Nadia vont attendre dehors. Omar en profite pour discuter avec elle. En fait, il veut lui rappeler qu'il tient toujours autant à elle. - Ce n'est pas le moment de parler d'amour. Mon frère a été arrêté, ma sœur est à l'hôpital… J'ignore si je fais dans le mélodrame mais j'ai peur… J'ai un mauvais pressentiment ! Nadia est loin de se douter de ce qui allait arriver… (À suivre) A. K. Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus : [email protected]