À quelques jours de la date limite de dépôt des dossiers de candidatures pour les prochaines législatives, le 26 mars, pas moins de 78 formulaires de candidatures ont été retirés. La wilaya de M'sila compte désormais 12 sièges, à la faveur de l'augmentation de la composante de la prochaine APN. Selon les chiffres en notre possession, les retraits de fiches de candidature concernent 55 listes indépendantes et 23 partis politiques. Ces chiffres sous-entendent un engouement particulier pour ces élections. Tous les moyens sont mis en branle dans l'espoir de figurer sur les listes des prochains députés. Cette course à la candidature dénote bien souvent, selon des commentateurs de la scène politique locale, des ambitions purement personnelles et parfois tribales. Pour l'ex-parti unique, l'on croit savoir que le FLN se présentera avec deux listes de candidats, et ce, en raison du conflit opposant deux tendances à la mouhafadha. La première liste, représentant le sud de la wilaya de M'sila, sera conduite par le ministre de l'Agriculture, Rachid Benaïssa, avec l'ex-membre du gouvernement Bounechada et l'homme d'affaires Yahia Hassani. La seconde, pour le nord de la région, sera dirigée par l'ancien député Djamel Sehili, avec Ismaïl Debeche, ancien recteur de l'université de Sétif et le journaliste Mohamed Dahmani. Pour le RND, plusieurs personnalités ont choisi de changer d'air et de se présenter sous la casquette d'autres formations politiques. Nous citerons à ce titre le député El-Mahdi El-Kassimi qui a choisi de se présenter avec le parti El-Fedjr. La liste du parti d'Ahmed Ouyahia sera conduite par Mohamed Laïd Bibi en tant que tête de liste, suivi de l'ancien sénateur et coordinateur de wilaya Mohamed Missaoui et même de Khalfa Mebarek, le secrétaire général de l'Organisation nationale des enfants de moudjahidine. Concernant les partis islamistes MSP, El-Islah et Ennahda, ils ont préféré, à la faveur de l'alliance signée dernièrement, préparer une liste commune qui sera dirigée par le ministre du Tourisme, Smaïl Mimoun. Le parti de Louisa Hanoune a choisi une personnalité syndicale. C'est Telli Achour, membre de l'UGTA, qui sera le candidat leader. Les autres partis politiques ont proposé des hommes d'affaires, des dissidents de partis et des élus locaux. Selon nos informations, 10 P/APC ont été sollicités par les partis à l'image de celui de Menasra qui a opté pour le maire de Boussaâda. La liste du parti du Rassemblement algérien sera dirigée par Deghiche Seddik. En ce qui concerne les indépendants, malgré leur nombre qui ne cesse d'augmenter, plusieurs d'entre eux peinent toujours à réunir les 4 800 signatures obligatoires. Le grand absent dans cette précampagne est la femme. Selon nos informations, aucune femme comme tête de liste. “Même pas en deuxième position”, dira une militante connue à M'sila. C B