La guerre que mène Louisa Hanoune, patronne du Parti des travailleurs (PT), contre ce qu'elle a appelé “le nomadisme politique”, prend désormais une autre forme. Après ses vaines tentatives de faire voter au Parlement une loi interdisant “la transhumance politique”, voici venu le temps des serments “démocratiques”. Hier, le PT a organisé une cérémonie consacrée à l'accomplissement du serment par les têtes de liste et autres candidats du parti au prochain scrutin législatif. Les candidats, au nombre de 166, représentant les 48 wilayas du pays, se sont engagés à respecter, entre autres principes, “les décisions du parti concernant le volet politique ou organisationnel, de travailler pour la réalisation des idéaux du parti, ainsi que militer pour l'interdiction de la transhumance politique (..)”. Et chacun des candidats a été invité à dire : “Je m'engage à remettre le mandat parlementaire à mon parti en cas de différend suscitant ma radiation de ses rangs.” “Il faut instaurer la règle de révocabilité et un mandat impératif”, afin, explique-t-elle, de permettre aux citoyens de suivre leurs élus, avec, comme prime, la suppression des avantages des députés et la révision de l'immunité parlementaire. Toujours dans le même ordre d'idées, elle a indiqué que le climat régnant à l'APN fait de corruption politique et d'argent sale “provoque le nomadisme politique contre lequel le PT préconise un remède pour éradiquer ce cancer”. Ce remède, selon Louisa Hanoune, consiste, en substance, à fermer les portes des partis aux aventuriers politiques et aux entrepreneurs qui investissent le monde politique pour assurer leurs affaires. “Le PT ne compte aucun aventurier sur ses listes”, a-t-elle encore ajouté. D'autre part, elle a accusé certains chefs de parti politique “de faire dans la commercialisation des têtes de liste”, tout en pointant du doigt “le financement étranger des partis politiques lors de la campagne”. “Les prochaines élections sont un examen pour le gouvernement”, a indiqué Mme Hanoune, qui a souligné que ce sont “les institutions de l'Etat qui doivent assurer la transparence de ces élections et non pas des observateurs étrangers”. Sur ce sujet, elle a estimé que la présence de ces observateurs “est un premier pas dans l'ingérence” et elle constitue “une menace sur la souveraineté du pays”. Pour étayer ses dires, la SG du PT précise que la Ligue arabe que préside le Qatar “est l'instrument des pays impérialistes pour frapper la cohésion de plusieurs pays arabes”. M M