Abdelmadjid Menasra, président du Front du changement, a déclaré, hier à Oum El-Bouaghi, que le Printemps algérien ne sera ni rouge ni vert mais portera l'odeur de la liberté. Pour lui, le changement est nécessaire afin de mettre fin aux échecs. “Avec 200 milliards de dollars de réserves de changes, on a échoué dans le règlement des problèmes du logement et du chômage”, dira-t-il. L'ex-ministre de l'Industrie ne manquera pas de définir le changement comme étant une occasion pour tous les Algériens, pour l'Algérie, pour la démocratie et une occasion aussi pour “ceux qui ont gouverné et qui gouvernent pour sortir par la grande porte”. Ajoutant que “le changement offre un cadeau pour celui qui veut finir sa carrière politique comme responsable de la meilleure façon”. S'adressant à ceux qui, selon lui, veulent que les choses restent en l'état, que le peuple fera lui-même son printemps démocratique de ses propres mains, “le bulletin de vote est la feuille du changement. Le peuple, a-t-il expliqué, n'acceptera ni menace ni qu'on lui fasse peur”. Menasra critiquera implicitement certaines formations politiques lorsqu'il dira que “le maquillage ne sera pas utile pour les partis qui ont vieilli de même que le dopage ne sert pas les petits partis”. Mettant en garde contre la fraude, l'ex-ministre fera savoir que, cette fois-ci, le peuple n'acceptera pas le scénario de la fraude ou de l'annulation des élections allant jusqu'à lancer aux pouvoirs publics : “Empêchez la fraude et vous verrez le peuple devant les bureaux de vote parce que, a-t-il expliqué, le peuple ne veut pas regarder une pièce théâtrale muette.” Ce meeting a été également l'occasion pour Menasra de rappeler que la commission indépendante nationale a adopté cette fois une méthode intelligente pour combattre l'intelligence des fraudeurs en optant pour le bulletin unique précisant que “nous avons demandé au ministère de l'Intérieur de satisfaire la revendication d'une majorité de partis, à savoir le bulletin unique pour le vote”. Il précisera que “techniquement cela est réalisable. Vous n'avez qu'à voir les élections qui ont eu lieu en Tunisie et en Egypte, dans cette dernière citée, il y avait un grand nombre de partis et beaucoup de candidats”. B N