Des assiettes de terrain destinées à la construction d'usines ont fait l'objet de spéculation. Certains investisseurs ne disposant pas de documents ont revendu leurs terrains et parfois à deux reprises. Le wali de Boumerdès a finalement décidé de régulariser les terrains acquis par les investisseurs auprès de l'agence foncière locale il y a plus de 20 ans. Cette décision a été annoncée lors de la réunion qui a regroupé les autorités locales avec les investisseurs et promoteurs privés de la wilaya. “Cette décision concerne uniquement les investisseurs dont les projets ont atteint un taux de réalisation de 60% et plus”, a-t-il précisé. Les mêmes avantages concernent aussi les promoteurs immobiliers dont les projets ont atteint un taux de réalisation de 30% et plus. Ces promoteurs sont invités au même titre que les investisseurs à se rapprocher de l'agence foncière pour se faire délivrer les actes de propriété. Ces décisions ont été accueillies avec un grand soulagement par les opérateurs privés présents à cette réunion, dont certains ont vu leurs projets bloqués depuis plus de 30 ans faute de documents et de prêts bancaires. Sur les 187 projets recensés et agréés par le Calpi il y a plus de deux décennies, seuls 71 ont été achevés, a indiqué M. Hafsi, directeur général de l'AGF, précisant que plus de 81 projets n'ont jamais connu de lancement, alors que 35 autres sont en cours de réalisation. Pour M. Hafsi, “le foncier économique ne constitue pas une contrainte pour les investisseurs, et les perturbations constatées ne sont pas liées à la raréfaction des assiettes foncières, mais elles sont dues surtout à la mauvaise organisation du marché et à la volonté des investisseurs de cibler des régions au détriment d'autres”. Plus loin, le même responsable a annoncé que plus de 105 lots de terrains, d'une superficie de 11,3 ha, sur les 437 créés, sont encore disponibles dans le portefeuille destiné à l'investissement au niveau de la wilaya. Le responsable de la Société de gestion immobilière de Boumerdès a rappelé que des terrains destinés à la construction d'usines ont fait l'objet de spéculation : “Certains investisseurs ne possèdent pas de décisions d'affectation ; d'autres ont revendu leurs biens et sans prendre en considération le droit de préemption de l'état ; d'autres ne disposent pas de documents, alors que d'autres ont vendu des terrains sans permis de lotir et parfois à deux reprises.” Le wali a annoncé dans la foulée une première opération d'aménagement d'un montant de 648 millions, qui va cibler dans une première phase les zones d'activités de Khemis El-Kechna, Ouled Moussa et Naciria. “Mais en attendant les crédits de l'état, les investisseurs sont appelés à participer financièrement à la réhabilitation de ces sites”, a-t-il ajouté. à noter que le président de la chambre de commerce, Boudjelti Hamid, ainsi que de nombreux investisseurs ont fait part de leurs préoccupations, notamment concernant les problèmes de viabilisation et l'absence de téléphone, de gaz ou d'eau potable au niveau de la plupart des zones d'activités existantes. M. T.