Ces délégations “jouiront de la libre circulation à travers le territoire national avec toutes les facilités pour l'accomplissement de leur mission et toutes les informations concernant les législatives du 10 mai”, a encore souligné M. Benattallah. Plusieurs organisations internationales, comme l'Union européenne (UE), l'Union africaine (UA), la Ligue arabe, l'ONU et l'Organisation de la coopération islamique (OCI), ont confirmé leur venue afin de superviser les élections législatives prochaines. “Les premières délégations d'observateurs internationaux pour les législatives du 10 mai arriveront en Algérie début avril”, a indiqué, Halim Benattallah, secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger. Ces délégations, qui fouleront le sol algérien à plus de deux semaines avant même l'entame de la campagne électorale, “jouiront de la libre circulation à travers le territoire national avec toutes les facilités pour l'accomplissement de leur mission et toutes les informations concernant les législatives du 10 mai”, a encore souligné M. Benattallah. Leur mission se poursuivra, a-t-il précisé, jusqu'à l'annonce des résultats finaux du scrutin. À souligner que le nombre d'observateurs attendus est de 500 : 200 représenteront l'Union africaine, 100 pour la Ligue arabe, 10 de l'ONU et 20 délégués de l'Organisation de la coopération islamique. Quant à l'Union européenne, elle enverra 120 observateurs. La présence de ces observateurs, longtemps réclamés par les partis de l'opposition, est un signe, selon M. Benattallah, “qui traduit la crédibilité démocratique en Algérie”. Cette décision, prise lors des consultations sur les réformes politiques engagées par le président Bouteflika, n'a pas recueilli l'unanimité chez les partis politiques, que certains estiment, à l'instar du PT de Louisa Hanoune, que leur présence “est un premier pas dans l'ingérence”, et elle constitue “une menace sur la souveraineté du pays”. Pour le RCD, qui a décidé de boycotter le prochain scrutin, la présence de ces observateurs ne traduit pas la volonté du pouvoir d'organiser des élections libres et transparentes. Car il a estimé que sans la présence de ces délégations plusieurs mois avant la tenue du scrutin pour assainir le fichier électoral, leur présence ne sera qu'une caution de plus à une fraude inévitable. Il faut aussi signaler que la Commission nationale de surveillance des élections (Cnsel) avait observé une journée de grève hier. Ses membres dénoncent, outre le manque de moyens logistiques, l'inscription, hors délais, de plusieurs personnes sur le fichier électoral. Si cette commission reconduira son débrayage, “la présence des observateurs internationaux ne servira à rien”, a commenté un membre de la Cnsel. M M