L'équipe dépêchée à Alger par l'ONG américaine, national democratic institute (NDI), et menée par son directeur résident au Maroc, Jeffrey England, a reconnu qu'à un mois des législatives, il lui était impossible de superviser de bout en bout le processus électoral. “D'habitude, nous déployons nos observateurs plusieurs mois avant les élections pour suivre le processus électoral de bout en bout. En Algérie, il est un peu tard. Le temps n'est pas suffisant pour déployer un grand nombre d'observateurs et assurer une observation complète. Mais si nous pouvons apporter notre contribution, nous serons ravis de le faire”, a concédé Sarah Johnson, directrice assistante du programme de démocratie au Carter Center (USA) lors d'une rencontre informelle organisée avant-hier lundi à l'hôtel El-Djazaïr. Rectifiant le tir, M. England a soutenu que les observateurs qui seront envoyés pouvaient contribuer à l'amélioration de beaucoup de choses. “Notre mission ne va pas seulement relever les insuffisances, mais aussi émettre des recommandations”, a-t-il expliqué, avant d'ajouter : “Nous avons une présence, une histoire avec l'Algérie, c'est pour cela que nous avons décidé d'envoyer cette mission. Notre souhait est de pouvoir apporter un plus par rapport à ce qui se fait, contribuer à un équilibre, à un changement substantiel.” Le NDI a-t-il reçu des garanties de la part des autorités algériennes pour mener son observation comme bon lui semble ? “Oui, nous avons eu beaucoup de garanties”, reconnaît M. England, qui ne s'est pas empêché de dire que l'environnement en Algérie était beaucoup plus difficile que dans d'autres pays comme le Maroc. En venant en Algérie, la mission du NDI va procéder à une évaluation pré-électorale avant l'envoi d'une équipe d'observateurs pour une longue durée. Composée de 5 membres (Carole James, membre de l'assemblée législative de la Colombie britannique (Canada) ; Irena Hadziabdic, présidente de l'Association européenne des autorités électorales (Bosnie Herzégovine) ; Mohamed Anis Ghodbane, vice-président chargé de la communication de l'Association tunisienne pour l'éveil démocratique (Tunisie) ; Sarah Johnson, directrice assistante du programme de démocratie au Carter Center (Etats-Unis d'Amérique), et Jeffrey England, directeur résident du NDI au Maroc (Etats-Unis d'Amérique), cette mission rencontrera durant son séjour algérois de 4 jours, plusieurs parties. “Durant la mission pré-électorale, les membres de la délégation prévoient de rencontrer des responsables gouvernementaux, les autorités électorales, des représentants des partis politiques, des dirigeants de la société civile, les médias et des représentants de la communauté internationale”, est-il écrit dans un communiqué rendu public le 31 mars dernier. Cette mission sera sanctionnée par un rapport dont les conclusions seront rendues publiques demain jeudi lors d'une conférence de presse à l'hôtel El-Djazaïr. Au-delà de l'observation des législatives du 10 mai, tout porte à croire que l'objectif du NDI est de prendre pied en Algérie dans l'espoir de superviser les scrutins à venir. A. C.