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Les Emirs chasseurs fuient Djelfa
Nos reporters ont été sur les lieux de l'assassinat du saoudien
Publié dans Liberté le 01 - 12 - 2003

Nos reporters se sont rendus sur les lieux de l'assassinat de Tallal Ibn Abdelaziz Arrachid
Les émirs chasseurs fuient Djelfa
Dimanche 30 novembre. Au lendemain de l'attentat meurtrier qui a coûté la vie à un émir saoudien et fait plusieurs blessés, les habitants de Djelfa réagissent aux évènements qui se déroulent dans leur wilaya avec un mélange d'indifférence et de “satisfaction”. Les Djelfis n'ont, en effet, jamais apprécié ces émirs arrogants qui viennent du Golfe pour “exterminer la faune locale”, surtout que la rumeur parle souvent de leurs “mœurs légères”. Certains les soupçonnent même de ne pas observé le jeûne pendant le mois sacré du ramadan. Autre reproche fait aux “chasseurs” saoudiens par les habitants de Djelfa : malgré leurs richesses immenses, leur apport à l'économie locale demeure insignifiant. Hier donc, Djelfa ne portait pas le deuil de l'émir Tallal Ibn Abdelaziz Arrachid.
À 180 kilomètres de Djelfa, le campement de Dhayet El-Guelb, où séjournent habituellement les “chasseurs” du Golfe, avait, en cet après-midi de dimanche, les allures d'un camp retranché. Postés à l'entrée de la résidence, les éléments de la Gendarmerie nationale, visiblement nerveux, y interdisaient l'accès à toute personne étrangère à l'enquête que mènent depuis vendredi les services de sécurité algériens sur l'attentat dont a été victime l'émir Tallal Ibn Abdelaziz Arrachid, 41 ans, poète et directeur de journal, très célèbre dans son pays, l'Arabie Saoudite. Sur la route qui mène de Djelfa à Dhayet El-Guelb, l'armée et la gendarmerie ont installé de nombreux points de contrôle routier. Pourtant, la résidence des Saoudiens est déserte. Sans doute pris de panique, ils auraient, selon nos informations, quitté les lieux dès vendredi soir, quelques heures après l'attaque. Aux environs de 20 heures, ils s'étaient, en effet, dirigés vers la localité de Messaâd. Ils devaient ensuite rejoindre la Tunisie avant de regagner définitivement l'Arabie Saoudite, où l'attentat a suscité une vive émotion parmi les dirigeants politiques et la population, peu habitués à de tels drames.
Que s'est-il passé, jeudi soir, à Dhayet El-Guelb ? Les enquêteurs algériens se montrent peu bavards sur cette affaire qui embarrasse sérieusement les plus hautes autorités du pays. À moins de cinq mois de l'élection présidentielle, l'attaque a porté un coup dur à l'image d'une “Algérie stable” que tente de vendre le pouvoir à l'étranger. Selon des informations recueillies par Liberté auprès de sources locales ayant requis l'anonymat, les “chasseurs” saoudiens n'auraient pas respecté les consignes de sécurité données par les forces de l'ordre algériennes. Pis, pour pouvoir chasser en toute liberté, à plusieurs reprises, ils auraient même faussé compagnie à leur escorte, composée de gendarmes. À certains moments, ils auraient quitté leurs véhicules pour pouvoir poursuivre leur gibier dans la nature. Et c'est au cours de l'une de ses escapades qu'ils auraient été attaqués par le groupe terroriste.
Rumeur inquiétante
L'attaque n'a fait qu'une seule victime, l'émir Tallal Ibn Abdelaziz Arrachid. Aucun de ses compagnons de chasse n'a été tué ou pris en otage par les assaillants. Vendredi, des rumeurs inquiétantes ont pourtant circulé à Djelfa : cinq personnes (trois Algériens et deux Saoudiens) auraient été prises en otages par le groupe armé responsable de l'attentat. Fausse alerte. Les cinq personnes en question, parmi lesquelles figurait le fils de l'émir Tallal Ibn Abdelaziz Arrachid, pour échapper aux terroristes, s'étaient cachées. Elles ont été toutes retrouvées vivantes dès le lendemain par les services de sécurité qui avaient déclenché une vaste opération de ratissage dans la zone où l'attaque s'est produite. Les deux véhicules tout-terrain, utilisés par le groupe de chasseurs, ont également été récupérés par les forces de l'ordre. Les militaires et les gendarmes ont tenté de pourchasser les terroristes qui ont pris la fuite. Mais hier, aucun détail sur cette opération n'était disponible. Selon des sources policières, l'armée aurait évacué des blessés à l'hôpital militaire de Aïn Naâdja, à Alger.
Parmi eux, figurait le chef de la police judiciaire de Messaâd qui aurait été grièvement blessé suite à l'explosion d'une bombe artisanale. Un élément qui aurait intrigué les responsables militaires locaux. Habituellement, en effet, ce sont les gendarmes et les gardes communaux qui assurent l'escorte des personnalités saoudiennes qui viennent chasser dans la région. Pourquoi un responsable de la police se trouvait-il donc sur les lieux du drame ?
Hier, 48 heures après l'attaque, les opérations de ratissage n'avaient toujours pas donné de résultats satisfaisants. Les auteurs de l'attentat restent introuvables, malgré les moyens importants déployés par l'armée et la gendarmerie sur place. Selon nos informations, c'est le général Fodhil Cherif, chef de la 1er Région militaire, en personne qui dirige les opérations de ratissage auxquelles participent plusieurs centaines de militaires et de gendarmes. Selon nos confrères d'El Khabar, le groupe terroriste à l'origine de l'attaque serait composé d'éléments de la Phalange verte, réputée proche du GSPC de Hassan Hattab. Composée d'une quinzaine d'éléments, elle activerait également à M'sila et à Biskra et serait derrière le récent attentat qui a coûté la vie au commandant de la gendarmerie de la commune de Messaâd. La Phalange verte travaillerait en étroite collaboration avec les troupes de Abderrazak Le Para ou Mokhtar Benmokhtar, deux “émirs” du GSPC réputés “très dangereux”.
A. C.


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