Le mouvement de grève de trois jours des greffiers auquel a appelé le Conseil national des fonctionnaires de la justice, affilié au Snapap, a été largement suivi, avec un taux de 100% dans pratiquement toutes les wilayas de l'est du pays. À Annaba, tous les fonctionnaires des trois tribunaux dépendant de la cour de justice, à savoir Berrahal, El-Hadjar et Annaba ont répondu favorablement à l'appel. Ainsi, plus de 200 greffiers se seraient mis, eux aussi, en grève depuis la matinée d'hier. Les initiateurs du mouvement indiquent, cependant, que seul un service minimum a été assuré, notamment auprès des secrétariats du procureur général près la cour, du président de la cour et du procureur près le tribunal d'Annaba. Dans la wilaya de Constantine, près de 800 greffiers sont également entrés dans une grève de trois jours qui a perturbé le fonctionnement des services dans six tribunaux relevant de la cour de Constantine, en l'occurrence ceux de Chelghoum-Laïd et Mila. À Bordj Bou-Arréridj également, les tribunaux vivent au rythme d'une même action de protestation. La plupart des affaires qui devaient être traitées ont été reportées. En écho au mouvement de protestation signalé actuellement dans d'autres régions du pays, cette grève a été déclenchée pour réclamer l'amélioration de leur situation professionnelle. Au centre du pays, il faut savoir que le débrayage observé par les greffiers de la wilaya de Boumerdès a perturbé le fonctionnement de plusieurs tribunaux et autres structures judiciaires. La plupart des affaires programmées ont été reportées à une date ultérieure, a-t-on appris de sources de la cour de Boumerdès. À Tizi Ouzou, les tribunaux étaient quasiment paralysés. Les greffiers et les corps communs du secteur ont massivement répondu au mot d'ordre de grève. Devant l'entrée de la cour de Tizi Ouzou comme de celles des tribunaux de Larbaâ Nath Irathen, Azazga, Draâ El-Mizan, Ouacif, Tigzirt et Aïn El-Hammam, greffiers et autres travailleurs des corps communs refusaient de reprendre du service, exprimant ainsi leur adhésion à la grève. Cependant, à l'ouest du pays, la paralysie des tribunaux était partielle. Des greffiers et des greffières, au nombre de plusieurs dizaines, qui se sont rassemblés, hier, devant les tribunaux à Oran, ont décidé de passer à l'action après avoir, disent-ils, frappé à toutes les portes. Selon les protestataires, les greffiers vivent une situation socioprofessionnelle précaire. Outre les conditions de travail pénibles, un greffier nous a affirmé que son salaire ne dépasse pas les 35 000 DA alors qu'il comptabilise plus de 20 années d'expérience. Synthèse correspondants