“Le traitement du sida coûte annuellement près de 1 300 000 DA par malade/an, soit l'équivalent de 400 millions de DA pour la prise en charge des 300 malades traités dans les centres hospitaliers du pays”, a déclaré, hier, le Dr Mourad Rejimi, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, lors de son intervention à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida. Le ministre a ajouté qu'une enveloppe financière de 17 000 dollars a été allouée à l'Algérie qui compte 611 sidéens afin de faire face à ce fléau dévastateur. Intervenant au forum El Moudjahid, le ministre a souligné que deux centres hospitaliers ont été ouverts au niveau de Sétif et Tamanrasset pour une meilleure prise en charge des malades et ce, dans le but d'atténuer la charge hospitalière au niveau de l'hôpital El-Kettar qui reste le centre d'accueil le plus important. Il est à rappeler qu'à ce jour, 30 millions de personnes sont infectées par le VIH en Afrique. Et selon le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan : “Nous ne sommes pas sur la voie qui nous permettra de réduire l'impact de cette épidémie d'ici à 2005.” Pour y parvenir, des fonds sont évidemment nécessaires, mais ils manquent cruellement. Selon Onusida, moins de la moitié (950 millions) des 2 milliards de dollars indispensables en 2002 ont été effectivement consacrés à la lutte contre le sida en Afrique subsaharienne. Toutefois, l'élargissement des actions de prévention, de prise en charge, de traitement et de soutien est estimé à au moins 10,5 milliards de dollars par an d'ici à 2005, estime un rapport d'Onusida. Si cette riposte élargie ne se concrétise pas, Onusida évalue à 45 millions le nombre de nouvelles contaminations qui se produiront d'ici à 2010. Les financements doivent donc doubler d'ici à 2005 et tripler d'ici à 2007. La seule distribution d'antirétroviraux à 3 millions de personnes atteintes par le virus du sida, en grande majorité en Afrique, coûtera 5 milliards de dollars d'ici à 2005. Agence AAI