Le conflit, opposant les travailleurs de l'unité Getic d'El-Kseur (ex-EPBTP) à leur direction, est en passe de connaître son épilogue. C'est du moins ce que laisse entrevoir la décision prise le 10 avril dernier par la direction générale de Getic de Sétif, mettant fin aux fonctions du directeur d'unité d'El-Kseur, Hocine Hihat, qui serait à l'origine du pourrissement de la situation des structures de l'entreprise. En effet, selon le directeur des ressources humaines (DRH) de l'unité Getic d'El-Kseur, qui a eu déjà à prendre les commandes de la même entité économique, le bilan de gestion du directeur sortant est “catastrophique” tant au plan administratif que technique. “En l'espace de cinq mois, M. Hihat, bien qu'il soit ingénieur en génie civil, aura mené l'entreprise quasiment au bord de la faillite. Pour preuve, le recours à des lignes de crédit pour assurer le paiement des salaires des travailleurs, est un exemple édifiant. À cela s'ajoute l'état lamentable dans lequel se trouve l'ensemble de nos chantiers. Le projet, portant réalisation d'un centre des inadaptés mentaux à Souk El- Tenine au profit de la DAS de Béjaïa, est à 40% alors que le délai d'exécution arrivera à terme le mois de mai prochain. Même situation au niveau des 20 logements promotionnels à Sidi-Ahmed, dont le maître de l'ouvrage est l'Agence foncière de la wilaya de Béjaïa”, expliquera le DRH, Barache Laziz, qui a tenu à se présenter à notre bureau afin d'apporter toutes ces précisions. Concernant la gestion administrative du désormais ex-directeur de l'unité Getic d'El-Kseur, notre interlocuteur se contentera de nous faire part du cas des “promotions abusives, distribuées à tort et à travers”. Muni des documents administratifs prouvant la véracité de ses propos, M. Barache s'appuiera sur des exemples de promotions jugées “démesurées” même par la direction générale de l'entreprise, à l'image d'une femme de ménage illettrée qui s'est vu nommée “responsable de la salle de production”, passant ainsi de la catégorie 5/1 à la 8/2. Pour sa part, un gestionnaire du personnel rémunéré à la catégorie 9/2 a été promu au poste de chef de service social par intérim pour bénéficier de pas moins de 8 catégories d'affilée (17/2) ! Revenant à l'origine du conflit interne ayant provoqué un mouvement de protestation sans précédent, le DRH de l'ex-EPBTP d'El-Kseur ne va pas par quatre chemins pour pointer du doigt le directeur limogé qu'il l'accuse d'avoir manipulé un groupe de travailleurs contre lui. “Il s'est permis de monter deux employés, du surcroît membres du comité de participation, qu'il a lui-même suspendus, contre ma personne. Il faut préciser que ces deux travailleurs ont été curieusement réintégrés et confirmés dans leur poste, alors qu'ils avaient perçu, en 1998, des indemnités assez conséquentes dans le cadre du départ volontaire. Une autre bavure administrative décriée par notre conseil d'administration qui a carrément qualifié cet acte de dilapidation de deniers publics”, a-t-il déploré. Par ailleurs, M. Barache a tenu à rappeler qu'“un ancien directeur général de l'ex-EPBTP, M. Necibi en l'occurrence, a été séquestré dans son propre bureau par le même groupe de meneurs, en 2010. Il a fallu l'intervention de la force publique pour que ce dernier puisse être libéré”. K O