Les 120 conducteurs et aides-conducteurs de train du dépôt d'Oran de la Société nationale des chemins de fer (SNCF) ont entamé, hier, un mouvement de grève illimité pour dénoncer leurs conditions de travail “inhumaines et lamentables”. En l'absence de leur section syndicale dont le mandat est arrivé à terme, c'est le collectif des cheminots qui a pris l'initiative de déclencher ce débrayage. Tôt dans la matinée d'hier, les grévistes ont occupé la voie ferroviaire dans un tumulte général. Les contestataires, qui exigent de meilleures conditions de travail, ont menacé de se rendre à Alger pour exprimer leur colère. Ce sont surtout les risques liés à leur métier spécifique qu'ils entendent faire valoir. Une plate-forme de revendications, composée de 51 points, a été déjà adressée il y a plus d'une année à la direction générale de la Sncf, en vain. Selon les protestataires, la Fédération nationale des cheminots (FNC) “est disposée à organiser un sit-in devant la direction générale de la Sncf à Alger pour faire aboutir nos droits légitimes”. Cette menace à peine voilée renseigne sur l'étendue du marasme qui frappe cette corporation de cheminots. Hier, en tout cas, un service minimum a été observé pour permettre au train Oran-Alger de 6h25 de quitter la gare à l'heure. Toutefois, les trains en partance pour Alger à 8h et à 12h ont été perturbés dans l'horaire avec un retard de 30 minutes chacun. K. R-I