Quelque 120 conducteurs et aides conducteurs de trains du dépôt d'Oran sont en grève ouverte, depuis hier, pour revendiquer auprès de la direction du matériel dépendant du réseau ouest de la SNTF la concrétisation de la plateforme de revendications comportant une cinquantaine de points, formulée il y a une année et «restée sans réponse». En l'absence d'une section syndicale dont le mandat vient d'expirer et en attendant la tenue d'une assemblée générale élective, le collectif de ce corps de cheminots a décidé de lancer cette action de protestation en raison de l'absence de dialogue avec les responsables locaux. Pour ce et afin de mieux appuyer leur action, ils comptent se déplacer, aujourd'hui, en masse à Alger pour alerter la direction générale de la compagnie ferroviaire et la Fédération nationale des cheminots (FNC). Les grévistes ont investi la voie ferrée au niveau de la gare d'Oran juste après le premier départ sur Alger de 6h25 qui n'a pas été annulé, selon les grévistes, afin d'assurer le service minimum et ne pas pénaliser les nombreux voyageurs, avant de bloquer celui de 8h en causant un retard de 30 mn. Ils comptaient également opter pour la même démarche pour le départ express de la mi-journée toujours à destination de la capitale. Concernant les autres destinations comme celle de Tlemcen via Sidi Bel-Abbès, les grévistes précisent que seul un départ sur deux sera assuré. A une question sur le dépôt du préavis de grève, les concernés affirment que leur direction a été informée à temps comme l'atteste l'accusé de réception en leur possession. Concernant les raisons de cette protestation, les grévistes soutiennent qu'au-delà de leur détermination à aller au bout de leur action étant donné que les conditions de travail sont devenues déplorables, ils exigent «le départ de l'actuel directeur du matériel étant donné que des solutions pouvaient être initiées à son niveau, sinon comment expliquer le fait que nos collègues du Centre et de l'Est exercent leur métier dans de meilleures conditions». Pour rappel, cette protestation du personnel roulant de la région ouest est la seconde du genre après celle organisée en mars 2011 à l'échelle nationale et qui avait porté sur des questions salariales et de primes spécifiques.