Le président du front national algérien (FNA), Moussa Touati, a animé son deuxième meeting dimanche à Tlemcen. Devant ses partisans réunis l'après-midi à la maison de la culture Abdelkader-Alloula, il a préconisé un changement radical dans la réflexion autour des grands problèmes de développement du pays afin, a-t-il dit, “de rompre totalement avec le passé monopolisé pendant un demi-siècle par la même sphère, celle-là même qui, aujourd'hui, veut se replacer sur l'échiquier politique afin de perpétuer son règne avec tout son lot de déceptions et de rendez-vous ratés avec l'histoire”. Tout en craignant que l'administration “ne soit pas aussi neutre qu'elle le prétend”, le leader du FNA a estimé que “le peuple algérien doit aller vers les urnes pour démontrer sa ferme volonté de changement radical afin de prouver aussi sa maturité politique et choisir les hommes et les femmes qui demain vont rédiger la nouvelle Constitution, gage de renouveau dans le paysage politique pour tracer la voie à de nouvelles perspectives de progrès et de rénovation pluridisciplinaire”. M. Touati a dépeint un tableau plutôt négatif de la gestion cinquantenaire des gouvernants soulignant que “le chômage, les problèmes sociaux, le faible niveau de l'enseignement à tous les échelons, l'érosion du pouvoir d'achat, les carences du secteur de la santé, la fermeture du champ audiovisuel et l'agriculture non productive ont fini par faire douter la génération montante quant à son avenir qui demeure hypothétique”. “C'est la raison pour laquelle, a-t-il martelé, il faut opérer le changement qui s'impose aujourd'hui plus qu'hier en allant massivement vers les urnes le 10 mai prochain proclamer haut et fort son intime conviction de rompre avec les reliques du passé”. B. A