Un accord de partenariat technologique pour la production d'insuline de la gamme Novo Nordik à Constantine a été signé, hier, à El-Aurassi par le groupe Saidal et les laboratoires danois Novo Nordik. Cet accord, paraphé du côté algérien, par le P-DG du groupe Saidal, Boumediene Derkaoui, et du côté danois, par le P-DG de Novo Nordik Algérie, Jean-Paul Digy, en présence du ministre de la Santé, Djamel Ould-Abbès, et du ministre de l'Industrie, des PME, Mohamed Benmeradi, est d'une valeur de 15 millions d'euros (1,59 milliard DA). À cette occasion, le P-DG du groupe Saidal a fait remarquer que cet accord intervient après dix huit mois de discussion entre les deux sociétés. “Ce partenariat vise à élargir la production d'insuline du groupe Saidal afin de répondre à la demande locale qui est de cinq millions de flacons d'insuline”. “L'usine de Constantine produit actuellement 1,3 million de flacons d'insuline humaine et ce partenariat a pour objectif d'augmenter la production nationale pour couvrir toute la demande locale”, dit-il, relevant que “ce partenariat vise aussi la mise en place d'une production locale d'insuline analogue sous forme de flacon et cartouche”. Ce partenariat permettra aussi la mise en route d'une unité de production d'insuline humaine en cartouches utilisables dans des stylos injecteurs multi-usage, a précisé encore le premier responsable du groupe, indiquant que les premières cartouches seront produites localement en 2014. Intervenant pour sa part, le P-DG de Novo Nordik Algérie, Jean-Paul Digy, a estimé que ce partenariat est “tratégique et gagnant gagnant et permettra de produire l'intégralité des médicaments Novo Nordik en Algérie”. De son côté, M. Ould-Abbès, ministre de la Santé, a estimé que cet accord s'inscrivait dans la nouvelle démarche d'émancipation de l'Algérie dans le domaine de la production du médicament. “L'objectif visé par l'Algérie dans le domaine de la production du médicament est de produire localement 70% des besoins de la population en médicament avec l'aide des laboratoires étrangers”. Le ministre de la Santé a encore une fois évoqué la surfacturation opérée par certains importateurs de médicaments. “Moi, j'ai mis en évidence cette surfacturation dans le domaine des médicaments et j'ai envoyé les dossiers aux ministres du Commerce, des Finances, de la Justice ainsi qu'aux douanes”, dit-il, en réponse au sort réservé aux dossiers de ces importateurs. “Je suis pas le seul ministère impliqué dans la prise en charge de cette question”, explique-t-il, avant de préciser que “nous n'avons de problèmes avec aucun labo”. Intervenant, pour sa part, M. Benmeradi a qualifié ce partenariat de “signe encourageant qui va aider, à réduire la facture du médicament importé”. N M