Abdelkader Kherba, membre de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (Laddh), arrêté le 18 avril pendant une manifestation de greffiers devant le palais de justice, dans le centre d'Alger, a été condamné jeudi à un an de prison avec sursis et à une amende pour “incitation à attroupement et usurpation d'identité”. Cette condamnation a suscité des réactions internationales. Hier, la France s'est déclarée attachée à la liberté de manifestation en Algérie. La déclaration est du ministère français des Affaires étrangères après la condamnation la veille d'un militant des droits de l'Homme à un an de prison avec sursis pour avoir participé à un rassemblement. “La France rappelle son attachement à la liberté de manifestation, en Algérie, comme partout ailleurs dans le monde”, a affirmé au cours d'un point presse un porte-parole du ministère, Vincent Floreani, alors qu'il lui était demandé un commentaire sur la condamnation de ce militant. La veille, et dans un appel, l'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l'Homme (OBS) a dénoncé la condamnation du militant Abdelkader Kherba à un an de prison avec sursis et considéré que ce verdict vise à sanctionner les activités légitimes des défenseurs des droits de l'Homme en Algérie. Programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (Fidh) et de l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT), l'OBS a appelé “les autorités algériennes à abandonner toutes formes de poursuites arbitraires à l'encontre de M. Kherba et, plus généralement, à mettre fin au harcèlement judiciaire à l'encontre de l'ensemble des défenseurs des droits de l'Homme en Algérie”. L'appel a été transmis aux plus hautes autorités de l'Etat algérien, dont le président de la République, a précisé le document. R. P.