Les jours du directeur général de Mobilis, la filiale d'Algérie Télécom, chargée de la gestion de la téléphonie mobile, seraient comptés. Selon des sources proches du ministère des postes et des technologies de l'information, ce sont les services de la chefferie du gouvernement qui ont demandé récemment la tête de ce responsable. Le ministre de ce secteur aurait même été destinataire d'une instruction dans laquelle il lui est demandé de proposer les noms d'éventuels successeurs. On reproche particulièrement au DG le retard enregistré dans le lancement des 500 000 nouvelles lignes d'Algérie Télécom. Le directeur de Mobilis s'était engagé à finaliser cette extension du réseau de l'opérateur public avant début janvier 2004, pour pouvoir affronter la rude concurrence imposée par Djezzy Orascom. Or, l'état d'avancement des travaux pour rendre ces lignes opérationnelles ne laisse aucun doute sur le sort de la promesse du patron de Mobilis. Et pour cause, les équipements fournis par le suédois Ericsson seraient en souffrance au port d'Alger, alors que le nouveau central devant être construit dans le cadre de cette extension n'est toujours pas prêt.