C'est au quatrième jour de protestation que le groupe des recalés au concours d'entrée à l'école paramédicale de Djelfa ont décidé de durcir leur mouvement. En effet, les ex-candidats "recalés" ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Ils ont quitté les trottoirs et se sont séparés des murs contre lesquels ils étaient adossés pour s'asseoir sur l'asphalte des deux voies de la rue principale de Djelfa devant le siège de l'école paramédicale. Pour rappel, ce mouvement est né suite aux résultats d'un concours organisé par l'EFPM de Djelfa. Ce concours a été organisé pour la formation de 460 agents paramédicaux pour pallier le déficit en encadrement dans le domaine. Cela fait plus de cinq mois que le concours a été organisé et les résultats ne sont distillés qu'au compte-gouttes. C'est ce qui confirmera le doute chez les candidats. Nous les avons rencontrés devant l'école et ils n'y vont pas avec le dos de la cuillère. Les accusations sont graves. Ils expliquent que, lors de l'inscription, il a été exigé à tous les candidats de signer l'engagement de ne pas avoir un niveau supérieur ou d'être bachelier ni d'être fonctionnaire, et de rejoindre le poste dans la commune pour laquelle le candidat s'est engagé. Les protestataires dénoncent l'existence de plusieurs bacheliers en sus des 250 qui ont été exclus des listes. Ils ajoutent qu'il y a même des licenciés et un vétérinaire parmi ceux qui “ont été inscrits sur la liste” des “gagnants”. Les protestataires relèvent que des travailleurs du secteur sanitaire ont réussi à l'examen alors que ce dernier est ouvert uniquement aux chômeurs. Ils nous ont rendu visite au bureau et nous ont déclaré qu'ils demandent à ce que le wali prenne en charge leurs doléances. Ils ne comptent pas s'arrêter là, ils envisagent même d'entamer une procédure judiciaire. Ils nous ont annoncé qu'ils déposeront une plainte auprès du procureur de la République contre l'administration de l'Ecole de formation paramédicale de Djelfa.