Qu'est ce qui se passe encore à la direction de l'éducation de Tamanrasset ? Après l'esclandre des enseignants qui n'ont pas perçu leur salaire depuis mars 2011 à ce jour, voici une autre affaire scandaleuse qui vient souiller l'image du département de Boubekeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale : falsification des résultats du concours de recrutement de 23 professeurs d'enseignement moyen (PEM) de la langue de français qui a été effectué au titre de l'année 2011. Dans un rapport adressé au secrétaire général de la centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi-Saïd et dont nous détenons une copie, les concernés dénoncent “les magouilles et les manipulations douteuses qui ont non seulement affecté les examens de recrutement au poste de PEM de la langue française mais aussi l'image de toute l'institution de l'éducation à Tamanrasset. La situation est inacceptable”, en précisant : “Nous étions en poste depuis novembre 2011 après la première délibération faisant mention de notre admission. Toutefois, après quatre mois de travail, nous sommes surpris d'apprendre que nous ne faisons plus partie de la liste des admis au concours et que nous sommes relégués au rang des additifs. Pourtant nous avons signé les procès-verbaux portant notre installation en début du mois de novembre suite aux affectations émises par l'académie de Tamanrasset. Le plus étrange c'est qu'on nous a radiés de la liste des admis mais nous occupons toujours nos postes”. À plusieurs reprises, ils ont tenté d'avoir des explications plausibles sur cette situation. Cependant toutes leurs tentatives se sont soldées par l'échec. “Nous avons fait un long marathon pour savoir les raisons de cette manigance. En vain. La direction de l'éducation a tout collé sur le dos de l'inspecteur de la Fonction publique de la wilaya. Ce dernier, de son côté, dit avoir fait son travail conformément aux textes de loi. Nous nous retrouvons ainsi entre le marteau et l'enclume et malheureusement aucun responsable ne s'est donné la peine d'intervenir pour mettre fin à cette mascarade. Des enseignants qui se voient accorder des postes au détriment des autres qui occupent toujours ces mêmes postes. Mystère. Aujourd'hui nous nous retrouvons dans une situation critique, frustrés et abattus. Nous ne pouvons plus travailler dans ces conditions, car nous nous voyons dépossédés des postes que nous avons légalement décrochés” lit-on dans le même rapport. Les PEM se disent livrés à leur triste sort et continuent, avec l'indifférence des responsables concernés, de boire le calice jusqu'à la lie. “Nous avons fait notre choix de nous déplacer à des milliers de kilomètres de chez nous. Nous avons laissé nos familles, nos amis et notre mode de vie avec pour seul objectif d'accomplir la noble mission d'enseignement. Malheureusement, nous nous retrouvons dans l'impasse sans aucune considération” regrettent-ils avant de conclure : “Il faut impérativement diligenter une commission d'enquête afin de revoir toutes les procédures de recrutement et par conséquent mettre fin à notre calvaire. C'est l'unique issue de débarrasser notre institution de cette mafia”. R K