Les commerçants, les détaillants en particulier, toutes filières confondues, les pharmaciens, se plaignent depuis quelque temps de l'extrême rareté de la “petite monnaie”, également appelée “l'appoint”. Il s'agit, notamment, des pièces de 50 cts (qui ont, désormais, carrément disparu de la circulation, celles-là), de 1 DA, 2 DA et même 5 DA. Le même phénomène, cela dit, commence à “affecter” les coupures de 200 DA, la plupart d'entre celles-ci (c'est valable sur l'ensemble du territoire national) n'étant plus “en état de pouvoir circuler” réduites au “statut” de véritables chiffons saturés de bandes de scotch… Au niveau de la Banque centrale, on a une toute autre explication sur la rareté de la “menue monnaie”. Ecoutons : “Les commerçants n'ont qu'à poser ce problème à leurs banques (primaires) respectives, ceci d'une part, et exiger d'elles de mettre à leur disposition les petites pièces de monnaie dont ils ont absolument besoin, en effet. Et puis il se trouve que souvent, des commerçants se présentent à la Banque centrale pour "s'approvisionner" en appoint (menue monnaie), en ressortent toujours satisfaits mais il s'avère qu'une fois dehors, ils appellent leurs amis les plus proches dans d'autres villes et villages pour leur proposer des pièces de monnaie. Malheureusement, nous, à la Banque centrale d'Algérie, nous ne pourrons jamais refuser d'accéder au vœu d'un citoyen commerçant d'avoir l'équivalent d'un certain montant de dinars en coupures en pièces de monnaie (entre 1 et 5 DA).” La solution préconisée par notre interlocuteur de la BCA : “Il serait plus judicieux et plus méthodique, par conséquent et au regard des pratiques trop individualisées (initiatives éparses avec répartition entre "amis"), que les banques primaires s'organisent afin de mettre un terme à cette absence de méthode, par exemple en prenant elles-mêmes en charge l'approvisionnement des commerçants (leurs clients) en menue monnaie.” Et pour se faire, “elles devraient s'organiser en fonction d'un calendrier préalablement établi par elles-mêmes et pour elles-mêmes afin de pouvoir se présenter à la Banque centrale d'Algérie à la place de ces commerçants, et, ainsi, chacune d'elles pourrait disposer d'un quota justement déterminé en pièces de monnaie, et ce serait ainsi à elles de redistribuer ces dernières, dans l'ordre”. Si tel est le souhait de la Banque centrale d'Algérie, rien ne l'empêche, a priori, d'instituer une discipline dans ce sens et dans ce domaine par le biais d'une décision officielle à valeur de texte de loi. M B