Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Maître Hind BeNmiloud, l'une des pionnières du développement de la franchise en Algérie “La franchise, un moyen de développer l'entreprenariat chez les jeunes”
Dans cet entretien express, cette première responsable d'un cabinet d'affaires met en exergue non seulement l'importance du potentiel du marché algérien mais aussi les contraintes à l'expansion de la franchise en Algérie. Liberté : Quel est l'état de la franchise en Algérie ? Hind Benmiloud : La franchise a franchi une étape importante en Algérie. Des dizaines de grandes marques internationales sont présentes en Algérie, comme Yves Rocher, Lacoste, Carré Blanc, Timberland, Nike Jules, Swatch, Benetton, Mango, Le Tanneur, Sergent Major et Ooxoo. Elles ont commencé à se développer en 2004 dans la distribution. Elles sont plus faciles à introduire dans le textile, par exemple, parce qu'il n'y a pas l'écueil du transfert de royalties. On a aujourd'hui des dizaines de franchises commerciales, des franchises de services comme Speedy et des franchises industrielles locales comme BKL. On est en train de lancer de nouvelles franchises : de services et industrielles. Mais l'Algérie accuse un retard dans ce segment d'activité par rapport au Maroc, à la Tunisie, l'Egypte et la Turquie. Ces derniers arrivent à attirer chaque année davantage de franchiseurs ? L'explication est simple. Les pouvoirs publics n'ont pas encore pris conscience de l'importance de la franchise. La franchise est assimilée à une simple activité d'importation, de revente en l'état. On n'arrive pas à comprendre qu'elle crée de l'emploi. La franchise connaît un essor à travers la planète. Elle a montré à travers le monde qu'elle est un moyen de développer l'entreprenariat chez les jeunes, de créer de jeunes entreprises qui créent de l'emploi et de la richesse. Malgré la crise financière en Europe et aux Etats-Unis, elle poursuit sa croissance. La franchise constitue un moyen de créer rapidement une entreprise, un vecteur de transfert de savoir-faire. Le franchiseur est soumis à l'obligation de former, de transmettre le savoir-faire au franchisé. Elle permet de développer un commerce de qualité et, partant, de lutter contre la contrefaçon. Dans une seconde étape, les franchises commerciales peuvent se transformer en franchises industrielles grâce à cette acquisition de savoir-faire. (On distribue un produit de grande marque puis on fabrique dans une seconde étape ce produit en Algérie). Quelles sont les contraintes au développement de la franchise en Algérie ? l Je voudrais citer ici la nécessité de réviser la réglementation sur les baux commerciaux. La loi algérienne ne protège pas suffisamment les franchisés qui louent des espaces commerciaux. K. R.