La situation créée par Aïssa Menadi, suite à son intrusion en compagnie d'une centaine de ses inconditionnels, dont une trentaine de contractuels du DAIP, au sein du complexe sidérurgique d'El-Hadjar, s'est envenimée avec le départ précipité de l'équipe de dirigeants expatriés, hier. Ces derniers, à leur tête le directeur général d'ArcelorMittal, Joe Kasadi, las de voir le site envahi par des personnes étrangères à l'entreprise, dont certaines portent, semble-t-il, des armes blanches, ont en effet décidé de quitter le site. Ceci, en déclarant qu'ils n'y remettront les pieds qu'une fois le climat de travail assaini et que les conditions de sécurité des personnes et des biens seront garanties par les pouvoirs publics, confie une source proche de la direction du complexe. Cette attitude prudente aurait été adoptée après concertation avec les plus hauts dirigeants du groupe ArcelorMittal à Londres et au Luxembourg, lesquels entendraient ainsi voir intervenir les autorités locales et les instances syndicales, affirme notre source. Un rebondissement, qui n'a pas manqué d'inquiéter une grande partie des travailleurs, pour ne pas dire la majorité d'entre eux, qui désapprouve l'action irréfléchie de l'ex-secrétaire général du syndicat d'entreprise et député sortant, Aïssa Menadi. Ce dernier a, rappelons-le, fait irruption sur les lieux, dimanche dernier, après une absence de 5 années, et a tenté d'organiser des rencontres avec les travailleurs pour exiger le départ de l'équipe en tête du syndicat d'entreprise. Il a, depuis, effectué des entrées quotidiennes et observé des sit-in à l'intérieur de l'usine, toujours accompagné de ses inconditionnels, et ce, malgré les plaintes qui ont été déposées contre lui par la direction d'ArcelorMittal Annaba et par le syndicat. A. A