Café littéraire de Béjaïa : Djoher Amhis Ouksel fait ressusciter Taos Amrouche Samedi 2 juin, dès 14 h, l'auteure Djoher Amhis Ouksel a entrepris, devant un public passionnément attentif et assez nombreux (de toute évidence de farouches sympathisants des Amrouche), d'exhumer l'œuvre de Taos Amrouche, non sans une certaine ferveur quasi religieuse, aisément audible, une certaine émotion. Ce café littéraire aura également été l'occasion pour la conférencière de présenter son livre paru en septembre 2011 aux éditions Casbah (Collection Empreintes) et intitulé L'Exil et la mémoire. Cet ouvrage, précisément, se veut être “une lecture des romans de Taos Amrouche.” L'auteure, qui est professeure de lettres françaises et inspectrice d'enseignement, avertit : “ …Ce travail ne prétend pas épuiser toute la richesse et la densité de ces romans (ceux de Taos Amrouche). L'œuvre romanesque de Taos Amrouche -surtout connue pour ses chants et ses contes- mérite d'être approfondie…Le mérite de cette œuvre (celle de T. A.) est d'avoir soulevé l'ensemble des problèmes inhérents à la double culture, dans un contexte de domination, produits d'une histoire douloureuse…” Et de reprendre ce propos au substrat sémantique saturé de mélancolie et de permanente déconvenue de Taos Amrouche : “La fatalité qui me poursuit, je sais aujourd'hui qu'elle est le lot de tous les déracinés à qui l'on demande de faire un bond de plusieurs siècles. Ignorante, poussant au gré du souffle rude de nos montagnes, mon destin eût été celui d'une fille de notre tribu, issue d'une orgueilleuse famille. Ni Racine, ni Mozart ne m'eussent manqué. C'est la civilisation qui a fait de moi cet être hybride. Pourquoi faut-il que ce flambeau qu'on se flatte de porter aux populations primitives provoque des déchirements et rende inaptes au bonheur ceux qui me ressemblent.” Djoher Amhis Ouksel rappelle également, lors de sa prestation au café littéraire (T.R. Béjaia Malek-Bouguermouh) tout comme en quatrième de couverture de son livre L'Exil et la mémoire, que Taos Amrouche est avant tout une grande femme de lettres et qu'elle a été la gardienne vigilante de notre culture millénaire, ce patrimoine inestimable…” À noter enfin que Djoher Amhis Ouksel est une dame qui a franchement opté pour un "type" particulier d'écriture, et qui est "la lecture" d'œuvres de certains auteurs, algériens en particulier, pour l'instant, tels Mouloud Mammeri, Mohamed Dib, Malek Ouary, Mouloud Feraoun… Mustapha Bensadi ADOPTION DU PLAN BLEU : Tipasa inaugure la saison estivale La wilaya de Tipasa a inauguré solennellement l'adoption du Plan Bleu et l'ouverture de la saison estivale de juin 2012, samedi, en présence des autorités civiles et militaires, sur l'esplanade du port de pêche. À ce propos, des délégations d'éléments de colonies de vacances, venues des 10 daïras et de la wilaya, ont présenté, sous un soleil radieux, des exhibitions et des chants patriotiques à l'intention des premiers touristes locaux. Pour l'année en cours, pas moins de dix localités sont concernées par la mise à la disposition des estivants de plages ouvertes à la baignade. À savoir Damous, Gouraya, Larhat, Messelmoun, Hadjret Ennous, Sidi-Ghilès, Cherchell, Tipasa, Aïn Tagouraït, Bouharoun, Khemisti, Bou-Ismaïl, Fouka et Douaouda. C'est l'entreprise Seaal qui s'occupe dorénavant de la dépollution des plages, indique-t-on. La présente saison estivale se tient, précise-t-on, sous le slogan de : "La préservation de l'environnement est la responsabilité de tous". Mohammed Djamel