Algerac a accordé des accréditations à deux laboratoires, 3 organismes certificateurs et 5 organismes d'inspection. L'Organisme algérien d'accréditation (Algerac) a célébré, hier, à la salle de conférence Belouizdad, au niveau de l'esplanade du Hamma (Alger), une journée internationale de l'accréditation, sous le thème : “Soutien à une nourriture saine et à une eau propre et potable.” En Algérie l'accréditation reste encore méconnue, “par certains décideurs et quelques opérateurs économiques”, en dépit des efforts accomplis par Algerac. “L'accréditation n'est pas encore bien établie. Elle reste encore méconnue”, a constaté un représentant du ministère de l'Industrie, de la Petite et Moyenne entreprise et de la Promotion de l'investissement. Le directeur général, M. Noureddine Boudissa, rappelle en 2007 les demandeurs potentiels, que les organismes d'évaluation de la conformité ignorent l'existence et les exigences des référentiels d'accréditation. À l'exception du laboratoire Cetim de Boumerdès (matériaux de construction) aucun autre laboratoire, organisme d'inspection ou organisme de certification n'est accrédité. À l'exception, également, du personnel d'Algerac, l'expertise algérienne en matière d'accréditation était absente, d'où le recours systématique à la coopération européenne pour mettre en place le système d'accréditation d'Algerac. Les opérateurs économiques n'arrivaient pas à saisir les enjeux économiques d'une accréditation. De 2009 à 2012 a réalisé 75 actions de présélection, 40 actions de sensibilisation à l'accréditation. Algerac a réalisé 10 opérations. Des accréditations ont été accordées à deux laboratoires, 3 organismes certificateurs et 5 organismes d'inspection. Le directeur d'Algerac précise que les organismes accrédités sont régulièrement évalués. Il a parlé d'une opération en cours, de suspension de l'accréditation pour un organisme d'inspection et un laboratoire, dans le domaine des travaux publics et bâtiment. Par ailleurs, M. Boudissa a évoqué une convention signée entre le ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement et Algerac pour contraindre les organismes étrangers activant sur le marché national du contrôle de la qualité et de la normalisation, à obtenir une accréditation auprès de cet organisme. M. Noureddine Boudissa a indiqué qu'un gros effort a été déployé durant la période 2007 à 2012 en direction de la coopération internationale en vue de mobiliser l'expertise nécessaire à l'accompagnement d'Algerac. Il a évoqué un projet de jumelage, permettant aux institutions algériennes en charge de la qualité une mise à niveau réelle conformément aux exigences des accords “Accas” (Agreement on Conformity Assessment and Acceptance of industrial Products). Algerac a bénéficié d'un certain nombre d'actions dans le cadre du programme PME II. Environ 45 organismes d'évaluation de la conformité (35 laboratoires et 10 organismes d'inspection) ont été sélectionnés en vue de les faire bénéficier d'accompagnement à l'accréditation. Le premier lot, 10 organismes d'évaluation de la conformité, demandeurs d'une accréditation Algerac, est attendu à partir du septembre 2012. “Le nombre d'entités accréditées par Algerac atteindra 50 à 55 organismes à fin 2013”, a indiqué Noureddine Boudissa, en marge de la rencontre. Qu'est-ce que l'accréditation ? L'accréditation consiste en une attestation émise par une tierce partie, concernant un organisme d'évaluation de la conformité. Cette attestation apporte la démonstration formelle de la compétence de l'organisme à exécuter des tâches spécifiques d'évaluation de la conformité. L'accréditation n'est pas seulement un facteur de promotion à l'exportation mais peut aussi se révéler un instrument au service des autorités publiques dont le rôle sur le terrain économique ne cesse d'évoluer. Les dispositions réglementaires, prises essentiellement sur initiative des pays développés, mettent l'accent sur l'aspect de dérégulation des transactions commerciales, en privilégiant des mesures de contrôle préalables à la mise des produits sur le marché.