Les exportations hors hydrocarbures n'ont pas dépassé la barre des 2,5 milliards, en dépit de toutes les mesures de facilitation accordées par les pouvoirs publics. La chambre de commerce et d'industrie de Mila a organisé, jeudi dernier, une journée d'étude sur les exportations hors hydrocarbures, à la maison de la culture Moubarak-El-Mili. Outre les opérateurs privés activant dans le créneau de l'exportation, de nombreux organismes d'accompagnement, tels que les banques, les caisses d'assurance et les services des douanes, ont pris part à cette rencontre nationale. Les représentants des banques et des douanes ont mis l'accent, dans leurs interventions respectives, sur les facilitations et exonérations fiscales accordées aux exportateurs nationaux en vue de les encourager à s'investir davantage dans ce segment économique. Toutefois, en dépit de toutes les mesures incitatives mises en place pour booster le segment des exportations hors hydrocarbures, les retombées en devises demeurent très modestes, s'accorde-t-on à souligner. En effet, selon Sid Ali Bouhal, représentant d'Algex, les ressources en devises générées par les exportations hors hydrocarbures restent pour ainsi dire insignifiantes, comparativement aux potentialités nationales, d'une part, et aux facilitations accordées aux exportateurs, d'autre part. “Sur les 73 milliards de dollars de recettes réalisés en 2011, la part des exportations hors hydrocarbures n'a pas dépassé la barre des 2,5 milliards, alors que les 71 milliards restants proviennent des hydrocarbures. Si l'on sait que l'état a consacré 46 milliards de la recette annuelle à l'importation, on saura que la balance économique nationale accuse un déficit de l'ordre de 44 milliards”, dira-t-il. Et d'ajouter : “Aussi, au cas où les prix du pétrole viendraient à chuter, on se retrouverait inéluctablement dans une situation de crise.” L'intervenant soulignera dans ce sillage que 16,57% des fonds alloués à l'importation sont voués à l'achat de produits alimentaires. M. Bouhal fera, par ailleurs, un tour d'horizon sur les facilitations et mesures de soutien accordées aux exportateurs, en soulignant qu'en dehors de quelques exceptions visant à protéger notre patrimoine culturel, archéologique et naturel, l'acte d'exporter n'est soumis, en Algérie, à aucune espèce d'autorisation préalable. Il rappellera, dans ce sens, que le fonds de soutien aux exportations hors hydrocarbures mis en place par le ministère du Commerce accorde des subventions au transport allant de 25 à 80%. “L'exportation des dattes bénéficie d'un soutien au transport de 80%, le transport des produits alimentaires périssables est subventionné à hauteur de 50% et les produits non agricoles 25%”, a-t-il expliqué. Pour sa part, les représentants des services des douanes ont mis l'accent sur la panoplie de mesures incitatives prises au profit des exportateurs. Il évoquera le régime douanier économique réservé aux exportations hors hydrocarbures, en rappelant toutes les exonérations fiscales et/ou suppressions de paiement des droits et taxes accordées aux opérateurs activant dans l'exportation hors hydrocarbures. Son collègue de la BADR a passé, quant à lui, en revue les trois crédits bonifiés accordés à ce créneau, à savoir le crédit RFIG, le crédit Ettehadi et Bail. K B