La situation générale de la banque privée El- Khalifa bank avant sa dissolution en mai dernier par la commission bancaire, va faire l'objet, prochainement, d'un “audit approfondi” censé confirmer les “graves anomalies” de fonctionnement ayant été à l'origine de sa liquidation, a indiqué le liquidateur dans un communiqué rendu public hier. “Les graves anomalies relevées seront corroborées prochainement, par un audit approfondi, déjà entamé par les services en charge de la liquidation, qui procèdent à une évaluation de la consistance des comptes et de leur régularisation”, précise la même source. Ce travail d'investigation supplémentaire a pour objectif final, souligne le liquidateur, de disposer de “comptes expressifs d'une réalité” devant permettre d'apurer convenablement la dette accumulée par la banque dissoute. Un bilan définitif sera publié “conformément à la réglementation en vigueur”, note le communiqué. Par ailleurs, le liquidateur met en garde les créanciers de la banque contre toute tentation de recourir à des intermédiaires censés leur faciliter la procédure de récupération de leur créance. Se basant sur des faits réels rapportés aux services de la liquidation et soucieux d'éviter “l'amalgame et toute forme de manipulation”, il est ainsi recommandé aux déposants de “refuser toute proposition émanant d'intermédiaires, et notamment d'individus qui, se prévalant d'une position dans leurs relations, promettent, moyennant un intéressement, de faciliter leur démarche”. Les services de la liquidation se disent, pour ce faire, “totalement disponibles pour répondre à toute sollicitation émanant de tout créancier”. Une “structure permanente” est même créée à Alger (El-Biar) pour recevoir et traiter les éventuelles réclamations, informe, en outre le liquidateur. Pour rappel, un bilan provisoire établi à la date d'ouverture de la liquidation, le 29 mai 2003, faisait ressortir un total d'actif de 130 milliards de dinars dont un patrimoine de seulement 4 milliards de DA. Pour un capital de 500 millions de DA, les pertes déclarées atteignaient, à fin 2002, quelque 16 milliards de DA, selon des indications des services de la liquidation.