Le coach national, Vahid Halilhdozic, a indiqué, hier lors d'un point de presse animé à l'OCO, qu'il assumait pleinement la responsabilité de la défaite essuyée face au Mali le 10 juin dernier. “Je suis le seul responsable de la défaite face au Mali. C'est un revers qui fait mal surtout que nous avions largement la possibilité de repartir avec un résultat probant de Ouagadougou. Nous avons manqué de rigueur, de concentration devant un adversaire plus fort que nous sur le plan physique”, a-t-il déclaré. Et d'ajouter : “Comme vous l'avez sans doute constaté, nous étions en mesure de tuer la rencontre en première mi-temps si ce n'est ce ratage de Slimani qui, devant des buts vides, a manqué la balle du deuxième but, mais le football est ainsi fait, nous devons tirer les enseignements nécessaires pour éviter de commettre d'autres erreurs.” S'agissant des choix tactiques prônés face au Mali, Halilhodzic explique qu'il n'avait pas trop le choix. “Les Maliens nous ont dominés sur le plan physique, je voulais les contrer par un jeu technique mais cela n'a pas marché, nos joueurs censés assurer cette tâche n'arrivaient pas à faire la différence mais je ne blâme personne”, fait-il savoir. Et d'enchaîner : “Le choix des défenseurs s'imposait vu le gabarit des attaquants maliens.” “Il n'y avait pas d'autres solutions pour nous sur la composante des défenseurs, la position de Bouzid sur le côté droit avait comme objectif de stopper cette puissance phénoménale des gabarits maliens. Il faut le dire : Hachoud n'avait aucune chance pour jouer cette rencontre, et ce, par rapport à sa petite taille. Il ne pouvait pas s'imposer ni dans les duels, ni dans la couverture, encore moins sur le marquage. J'avais aussi pensé à Lemmouchia mais c'était trop tard puisque le Mali a marqué son deuxième but. On a opté pour un jeu offensif, on s'est créé plus de neuf occasions. Je ne changerai pas cette philosophie offensive. Encore une fois, j'assume pleinement mes choix”, précise le conférencier. Poursuivant son discours, Halilhodzic affirme avoir demandé à ses joueurs d'oublier le Mali et de se concentrer sur le match de vendredi prochain. “J'ai déjà parlé à mes joueurs sur le match de la Gambie, j'ai demandé à tous d'oublier le Mali et de se concentrer sur la Gambie”, dira Halilhodzic, avant de reconnaître que c'est “délicat de remobiliser une équipe affectée mentalement, les joueurs sont très touchés par la défaite face au Mali, car ils sont plus que convaincus qu'ils ont fait un match correct à Ouagadougou et qu'ils méritaient de revenir avec une victoire face au Mali. J'attends d'eux une réaction positive”. S'agissant de son prochain adversaire, le sélectionneur national révèle avoir eu le temps de visionner le match de la Gambie face au Maroc disputé la semaine dernière dans le cadre des éliminatoires du Mondial 2014. “J'ai déjà visionné le match Gambie-Maroc, j'ai bien ressenti la touche de leur nouveau coach italien. Il leur a appris beaucoup de choses, notamment dans le pressing et même le vice italien, à savoir bien simuler des blessures et casser le jeu”, avouant qu'elle a bien progressé et qu'il faut faire attention. “Cette équipe gambienne a progressé, cela ne sera pas une promenade pour nous et j'attends une réaction positive de la part de mes joueurs”, prévoit Halilhodzic, en ce qui concerne le match de vendredi soir face à la Gambie. Tout de même, Halilhodzic n'est pas encore fixé sur l'équipe qu'il va aligner face aux Scorpions vu que plusieurs joueurs sont revenus avec une intoxication de Ouagadougou. “Je ne sais pas encore quels sont les joueurs qui seront disponibles pour cette rencontre, de Ouagadougou ont est revenu avec 8 à 9 joueurs souffrant d'une intoxication alimentaire en plus de quatre autres joueurs qui souffrent de blessures, vous voyez un peu la situation ! Rien n'est encore décidé pour l'équipe qui va affronter la Gambie”, prévoit le coach national. Pour ce qui est des chances des Verts pour les qualifications au Mondial, Vahid avoue que les Verts ont déjà grillé un joker en ratant la victoire face au Mali mais pour lui, rien n'est encore joué. “Pour se qualifier, il faut avoir plus de points c'est sûr, on a brûlé un joker face au Mali, je ne sais pas si on en aura un autre ? Maintenant, il faut au moins un match nul et gagner un autre à l'extérieur sans pour autant perdre de points à domicile. Possible que cela nous suffira pour nous qualifier. Comme vous le savez tous, il ne reste plus de petites équipes en Afrique, ce n'est pas aussi évident d'aller gagner à l'extérieur non plus”, conclut le sélectionneur national. A I