Un séisme de magnitude de 7,2 sur l'échelle de Richter a secoué l'ouest de la capitale. Des habitations réduites en poussière. Des immeubles qui s'effondrent comme des châteaux de cartes. Des corps éparpillés un peu partout, des personnes bloquées sous les décombres.des scènes apocalyptiques. Le tremblement de terre a tout détruit sur son passage. Rassurez-vous, ce n'est qu'une simulation, faite mardi dernier, pour tester les capacités d'intervention de 12 pompiers, dont 4 français, candidats à l'obtention du Certificat de secours des déblaiements niveau 3 (SDE3). Ce diplôme est délivré aux agents de la Protection civile spécialement formés pour intervenir en cas de séisme. Avant-hier, les stagiaires passaient l'examen pratique. Cette première tranche de l'épreuve consiste à mettre le stagiaire dans une situation réelle et voir sa réaction. L'épreuve débute à l'intérieur de l'Ecole nationale de la Protection civile d'El-Hamiz, à Dar El-Beïda. Une problématique est posée au candidat. L'énoncé porte sur un séisme qui a frappé Alger, le candidat doit localiser les lieux de la catastrophe, puis le repérer sur une carte. Les premières informations arrêtées, le stagiaire prend son équipe et va sur place. Avant de sortir, un briefing est tenu, où le chef de l'unité — ici le stagiaire — explique la situation à ses hommes. Pour l'épreuve, quatre sites sont choisis, dont trois situés dans la banlieue est de la capitale et le quatrième à El-Achour. Pour cet exercice, nous avons pris le site d'Al-Achour, où nous avons suivi un candidat français. Une fois sur place, le pompier en spécialisation effectue une inspection des lieux. Ensuite il installe une morgue, un lieu pour rassembler les victimes et un poste de travail. Les recherches peuvent commencer. L'exercice s'est effectué avec l'aide de la brigade sinotechnique. Désormais, la rapidité et la précision sont les maîtres-mots de l'action des sauveteurs. Tout moment d'inattention peut être fatal aux victimes ou aux pompiers. En plus du souci de gérer l'opération de sauvetage, le candidat doit envoyer les informations recueillies sur place au poste de contrôle qui se trouve à l'école. Le candidat a cinq heures pour récupérer 9 personnes. Les victimes hors de danger, le stagiaire revient à la base pour vérifier les informations qu'il a transmises, car les données servent à identifier les victimes et informer les familles. Ce sont là, en gros, quelques-unes des premières tâches que doit effectuer avec succès et dans les délais impartis un agent de la Protection civile chargé d'intervenir après un tremblement de terre. Mais ce n'est pas fini. Les opérations vont se poursuivre. C'est ainsi que l'examen n'a pris fin hier avec un examen théorique. Chaque candidat doit obligatoirement effectuer deux examens pratiques et les quatre “moins bons" pourront se racheter en effectuant un troisième examen sur le terrain. La formation entre dans le cadre de la coopération algéro-française dans le domaine. Le capitaine français Aren estime que “ce genre de formation a pour objectif d'évaluer les capacités des hommes à commander une unité, car le sauvetage des victimes des décombres est le même."